Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 18 :: Chapitre 18

Publiée: 28-09-22 - Mise à jour: 28-09-22

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. J'espère que vous apprécierez. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 18  

 

- Il est là…, murmura Ryô, observant sombrement la cible qui venait d’apparaître.  

 

Apparut juste derrière son épaule une gueule d’ange blond aux yeux bleu océan qui fit une moue déçue.  

 

- Franchement, pourquoi tu m’as demandé de t’accompagner ? Tu ne le fais pas quand il s’agit de belles femmes…, répliqua Mick.  

- M’emmerde pas, l’amerloque. C’est toi qui te plaignais du manque d’action dans ta vie dernièrement., rétorqua le nettoyeur.  

- Mouais… C’est pas faux… mais bon, là, c’est pas non plus l’extase., pipa l’américain.  

- Ouais ! Ben, dis-toi que, si on le suit, on tombera peut-être sur de belles jeunes femmes qui seront heureuses qu’on les sorte des griffes de ce malade., lui répondit le japonais, cachant mal son agacement.  

- Ah… là, tu m’intéresses. T’as des photos desdites jeunes femmes ? Quoi ?! Ca me passerait le temps., se défendit le blond face au regard noir de son compère.  

- Elles sont mignonnes, c’est tout ce qu’il y a à savoir., fit Ryô, retournant à l’observation de la rue.  

 

Sans un mot, il surgit de la ruelle où il était caché pour suivre de loin sa cible, vite rattrapé par Mick qui se retint de l’interpeler. Il avait bien compris que Ryô était à prendre avec des pincettes depuis quelques temps, donc s’il lui foirait sa filature, il se prendrait certainement un sacré savon… si ce n’était une balle de 357 magnum…  

 

- Aussi belles que ma Kaori chérie ?, insista Mick, les yeux en cœur.  

 

Il se cogna soudain dans le dos de Ryô qui venait de s’arrêter. Il eut à peine le temps de reculer d’un pas avant que le nettoyeur ne lui fasse face, le regard noir.  

 

- Ce mec-là, il pourrait très bien prendre Kaori pour la mettre dans ses marchandises à revendre, alors sois sérieux cinq minutes., le tança-t-il.  

- Tu es bien tatillon… Ok ok, j’ai compris., fit l’américain.  

- Mais c’est quand même agréable de voir que tu veux la protéger sans te cacher… Ca change., ajouta-t-il, le contournant et reprenant la filature.  

- Tu me causes un peu de ce Nishihara ?  

 

Ne craignant pas d’être repéré, Ryô sortit une cigarette et l’alluma, prenant une longue bouffée avant de la relâcher. Il rattrapa rapidement son ami.  

 

- C’est un milliardaire, bien sous tous rapports… apparents. PDG, fils unique d’une famille riche, grandes études, bel appart… enfin bref, tout pour plaire sauf que ça ne doit pas lui suffire parce qu’il est aussi à la tête d’affaires beaucoup moins légales., répondit-il, fixant l’homme face à eux.  

- C’est le Monsieur N de Kaori, c’est cela ?, supposa Mick, Ryô acquiesçant.  

- Et c’est pour cela que tu ne voulais rien lui dire parce que, si elle avait su, elle aurait cherché des preuves chez lui… Mais maintenant, son travail là-bas est fini. Pourquoi tu ne lui dis pas ?, l’interrogea-t-il.  

- Ce mec-là, il n’ose pas à s’attaquer à moi. Il tire sur ceux qui m’accompagnent., lui expliqua le japonais sérieusement.  

- Oh… Tu oses enfin reconnaître que tu tiens trop à Kaori pour la mettre en danger…, s’extasia l’américain, joignant les deux mains et papillonnant des cils, ravi.  

- Ne dis pas n’importe quoi…, grogna Ryô, restant impassible malgré sa gêne.  

- Si on te tire dessus, j’aurai enfin la voie libre avec Kazue., ajouta-t-il, moqueur.  

- Avec Kaori à tes trousses, j’en doute…, répliqua Mick.  

- Je suis néanmoins touché par l’affection que tu me portes…, fit-il d’un ton aigre.  

 

Bien évidemment, il n’en pensait pas un mot mais cela aidait à garder la conversation légère. Ils suivirent donc Monsieur Nishihara qui se rendit dans un restaurant à un kilomètre de là.  

 

- La belle vie… Même pas besoin de cuisiner ou de se réchauffer un plat au micro-ondes., ironisa l’américain.  

- J’y crois pas…, souffla-t-il en voyant la personne que le milliardaire rejoignait.  

- Tu savais…  

 

Voyant le regard sombre de son ami, il ne termina pas sa phrase. Ce n’était pas nécessaire : la réponse était évidente.  

 

- Mademoiselle Makimura… Je vous remercie d’avoir accepté mon invitation., fit Monsieur Nishihara, faisant signe à Kaori de rester assise.  

- J’aurais préféré arriver avant vous. Ca aurait été plus galant., s’excusa-t-il.  

- Ce n’est pas grave. Vous deviez être occupé., éluda-t-elle.  

- Pourquoi ce dîner, Monsieur Nishihara ?, l’interrogea-t-elle avant même qu’il ait fini de s’installer.  

- Toujours aussi directe., répondit-il, recevant un regard sérieux en réponse.  

- Qu’est-ce qu’elle fiche là ? Elle ne devait pas sortir., murmura Ryô, incrédule.  

- Visiblement, il y a eu un changement dans ses plans. Le bon point, c’est qu’elle n’a pas l’air en pâmoison devant lui…, pipa Mick.  

- Ce n’est pas cela qui l’empêchera de s’en prendre à elle !, le rabroua le nettoyeur en colère contre sa partenaire.  

 

Ca n’était pas prévu au programme. Normalement, elle aurait dû rester à la maison à l’abri de toute attaque. Au lieu de ça, elle avait traversé une partie de la ville seule et était venue retrouver cet homme qu’elle ne supportait pas. Pourquoi ? Pourquoi était-elle là ? Ce n’était pas sa place, ce n’était pas le moment.  

 

- Et c’est un problème pour vous, Monsieur Nishihara ? Parce que je ne compte pas changer., le prévint-elle posément.  

- Je ne vous le demande pas. En revanche, accepteriez-vous de m’appeler par mon prénom et que je vous appelle par le vôtre, au moins pendant ce dîner ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle l’observa un long moment, se demandant pourquoi il était soudain si avenant, si gentil, si elle devait se méfier mais, après tout, elle avait accepté de venir là et de l’écouter. Elle aurait pu refuser mais elle avait fait une promesse à Tami et elle comptait bien la respecter. Elle avait fait sa part du job. C’était à elle de jouer désormais.  

 

- C’est d’accord. Si vous m’envoyez paître de manière aussi grossière que la dernière fois, je me lève et je m’en vais., le prévint-elle.  

- Je m’en doute. Je tiens également à vous réitérer mes excuses de la dernière fois., lui dit-il avec un sourire contrit.  

- Et je les accepte… mais j’aimerais comprendre comment une casserole d’eau renversée vous a amené à cette colère noire., l’interrogea-t-elle.  

 

Elle vit une ombre traverser ses traits très furtivement et se demanda s’il allait la rembarrer une nouvelle fois.  

 

- Je suis un homme et je n’aime pas montrer mes faiblesses., répliqua-t-il avec un sourire amusé.  

- Alors, c’est juste une question d’orgueil masculin alors ?, fit-elle, un léger sourire aux lèvres.  

- Effectivement. Je ne suis qu’un homme après tout. Et donc… vous êtes en couple… avec un homme., la questionna-t-il.  

- Il faut la sortir de là ?, demanda Mick à son pote qui gardait le silence, un silence lourd et pesant.  

- Non… sinon elle saura que nous sommes là et elle se posera des questions., répondit Ryô.  

- Et on ne veut pas répondre à ses questions., conclut l’américain, légèrement goguenard.  

 

Il entendit son ami gronder indistinctement à ses côtés. Ryô devait vraiment être déstabilisé pour ne pas se cacher aussi bien que d’habitude. Il avait au moins réussi à masquer son aura pour que Kaori ne remarque pas sa présence.  

 

- Je vis avec quelqu’un effectivement., biaisa Kaori.  

- Moi qui pensais que vous aimiez les femmes. Tami va être déçue., plaisanta-t-il.  

- Nous nous sommes déjà expliquées sur le sujet., le briefa-t-elle sans attendre.  

- Donc vous n’avez pas fait que parler de moi ?, rétorqua-t-il, le regard pétillant.  

- Non. Vous n’êtes pas le centre du monde, Mon… Yoshihide., se corrigea-t-elle au dernier moment.  

 

L’entendant prononcer son prénom, l’homme sourit, visiblement ravi.  

 

- Merci… Kaori., fit-il.  

- Si nous commandions ?, lui proposa-t-il, levant la carte.  

 

Elle l’imita et consulta le menu, décidant au hasard de ce qu’elle allait prendre très rapidement mais prolongea le moment pour réfléchir un peu.  

 

- A quoi il joue d’après toi ?, demanda Mick à son compère.  

 

Ryô observait silencieusement la scène. Il n’y avait rien de suspect pour qui ne saurait pas. C’était juste un homme et une femme dînant ensemble, faisant connaissance peut-être, au début d’une relation qui pouvait devenir amoureuse… sauf qu’il savait.  

 

- Il l’amadoue. Maintenant qu’il m’a rencontré, il doit se dire qu’il a fait une erreur en la laissant partir alors il se rapproche de nouveau d’elle pour pouvoir l’utiliser… contre moi., conclut Ryô sombrement.  

 

Il s’en voulait d’avoir manqué de vigilance à ce point, de ne pas avoir imaginé que Nishihara pourrait faire son retour auprès de Kaori… et qu’elle accepterait. Que s’était-il passé pour arriver à un tel retournement de situation ? Qu’est-ce qui avait fait basculer les choses ? Qui ?  

 

- Shit… On ne croirait pas que c’est un salopard de ce genre…, siffla Mick, se frottant le menton.  

- Pourquoi ? Parce qu’il est sapé comme un dieu ?, gronda le japonais sèchement.  

- Quoi ? Non…, objecta l’américain, surpris par la hargne de son compère.  

- Regarde-moi… Moi aussi je suis sapé comme un dieu et pourtant je ne suis pas tout blanc., se défendit-il.  

- Je veux seulement dire que les apparences sont trompeuses.  

- Ouais. C’est vrai qu’en te voyant, on pourrait dire cela., plaisanta le nettoyeur, histoire de détourner l’attention de son sérieux soudain et brutal.  

 

Il devait se reprendre et se détacher des choses. S’il se laissait conduire par ses émotions, rien de bon n’en ressortirait. Il pourrait faire une erreur, louper un fait ou encore se faire prendre par Kaori… ou laisser voir à leurs amis… Non, en fait, ils étaient déjà au courant de ses sentiments pour sa partenaire même s’il passait son temps à le nier.  

 

- Tu dévies la conversation. Regarde là !, fit soudain Mick d’une voix urgente.  

 

Ryô braqua le regard vers la table où était assise Kaori mais rien de spécial ne se passait.  

 

- Ben quoi ? Il ne se passe rien., fit-il remarquer.  

- Tu plaisantes ?! Mâte le lot à quinze heures. Ce décolleté est juste…, s’extasia Mick, les yeux exorbités.  

 

Ryô regarda la jeune femme dont parlait son ami et la trouva quelconque. Ca lui arrivait de plus en plus depuis quelques temps mais il n’avait pas le temps de se demander quelle en était la raison. Cependant, il ne pouvait pas laisser passer le spectacle sans réagir au risque de se faire encore plus remarquer qu’il ne l’avait déjà fait depuis le début de la soirée.  

 

- Wouahou… Mokkori… Je vais aller l’inviter sans tarder., fit-il, prenant un air lubrique.  

- Non, moi le premier. Je l’ai vue avant toi !, s’opposa Mick.  

- Et puis toi, tu dois surveiller Monsieur N sans te faire remarquer. Si tu rentres dans ce restaurant, Kaori te verra et finie la surveillance incognito. Alors… tu restes ici !, lui annonça-t-il, partant vers l’entrée du restaurant.  

 

Il n’avait pas fait deux pas qu’il fut attrapé par le col et retenu par son meilleur ami qui l’obligea à revenir se poster à ses côtés en lui lançant un regard noir.  

 

- Pas bougé., grogna Ryô pour qui la plaisanterie avait suffisamment duré.  

- Un cocktail de jus de fruits… Vous ne préférez pas boire pour supporter ma compagnie ?, plaisanta Kaori lorsque le serveur leur apporta deux verres identiques remplis d’un jus coloré avant de prendre leur commande.  

- Peut-être que j’ai envie d’en profiter pleinement au contraire., lui retourna Yoshihide avec un léger sourire.  

- Oh… Ca change., osa-t-elle.  

- Vous pensez vraiment que je vous aurais invitée si je n’avais plus envie de vous voir ?, l’interrogea-t-il.  

- J’ai eu le temps de réfléchir. Tami… Tami a été le dernier déclencheur.  

- Elle a l’air de savoir persuader les gens. J’en ai fait les frais également., admit Kaori, amusée.  

- C’est une fine négociatrice. J’ai déjà essayé de l’embaucher dans mon entreprise mais elle préfère l’immobilier. Vu son marché, je ne peux que la comprendre., lui confia-t-il avec une certaine tendresse.  

 

Kaori l’observa, voyant un autre homme se dévoiler à elle. Ca changeait de toutes ces conversations tendues qu’ils avaient pu avoir. C’était beaucoup plus agréable également.  

 

- Vous avez l’air très proches… comme frère et sœur., fit-elle remarquer.  

- Je pense qu’on peut le considérer ainsi. Nous sommes deux enfants uniques et on s’entendait bien depuis le plus jeune âge. Le reste s’est fait sans mal. Nos familles s’attendaient certainement à ce qu’on finisse mariés mais Tami a fait son coming out., lui expliqua-t-il.  

- Vous le saviez déjà avant ?, le questionna-t-elle.  

- Oui, depuis bien des années. Par chance, sa famille l’a bien pris., avoua-t-il.  

- Tant mieux. La famille, c’est important., approuva Kaori, soulagée par cette nouvelle.  

- De quoi ils peuvent bien parler ?, se demanda Mick.  

- Rien d’important. D’une connaissance commune., murmura Ryô, lisant sur les lèvres du couple.  

- Ca doit te rassurer., pipa son ami.  

 

Le nettoyeur ricana légèrement, cyniquement. Le rassurer ? Non, bien au contraire, ça l’inquiétait encore plus. Il aurait préféré que Nishihara se montre aussi exécrable que lorsqu’il la côtoyait avant. Il ne voulait pas la voir aussi souriante alors qu’elle était en compagnie d’un homme qui lui voulait du mal.  

 

- Alors que me vaut…, commença Kaori, portant son verre à ses lèvres.  

 

Elle s’interrompit en ressentant une soudaine tension dans l’air. Elle n’eut pas le temps de se tourner vers la fenêtre que celle-ci explosa puis juste après le verre qu’elle tenait.  

 

Ryô devint froid en sentant l’aura meurtrière envahir l’air. Mick était lui aussi aux aguets. Le coup de feu ne les surprit donc pas. Que la balle ne vise aucun d’eux les prit cependant quelque peu au dépourvu.  

 

- Tu t’occupes de Kaori !, dit-il à son ami, partant en courant vers l’origine du coup de feu.  

 

De son côté, Kaori sauta de sa chaise et entraîna Yoshihide à terre pour le protéger.  

 

- Restez là, vous serez plus en sécurité., lui ordonna-t-elle, cherchant du regard d’où provenait le danger, à moitié couchée sur lui.  

 

Elle ne trouva pas mais remarqua aussi que la tension était tombée. Elle ne le laissa cependant pas se relever avant d’être sûre que l’endroit était sécurisé. Elle observa tous les clients et le personnel mais personne ne semblait blessé, ce qui était un soulagement.  

 

- Tout va bien ?, entendit-elle soudain à ses côtés.  

- Mick ? Que fais-tu là ?, s’étonna-t-elle.  

- Avec Ryô, on passait dans le coin. Il est parti à la poursuite du tireur., lui expliqua-t-il.  

- Viens, je te ramène chez toi., lui dit-il, la faisant se relever.  

- Je… D’accord mais on ramène Yoshihide chez lui d’abord., répondit-elle, tendant une main à l’homme pour l’aider à son tour.  

- Ca ira, Kaori. Je vais appeler…, commença-t-il, un peu blême.  

- Vos gardes du corps ? Ce n’est pas la peine. Vous en avez deux devant vous. Mick est un ancien du métier. C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas., plaisanta-t-elle pour alléger la tension.  

- Attendez !, lui dit Monsieur Nishihara, la retenant par les épaules.  

 

Il l’observa des pieds à la tête, la força à se retourner avant de l’enlacer, visiblement rassuré.  

 

- Vous n’avez rien. Je dois avoir l’air d’un goujat de ne pas avoir posé la question plus tôt mais apparemment vous affrontez la situation bien mieux que moi., souffla-t-il.  

 

Mick observa leur cible grimacer visiblement de culpabilité et aurait pu applaudir à son exploit de comédien s’il n’avait pas craint de dévoiler les soupçons dont Nishihara était la cible.  

 

- Je… Je suis plus habituée., bredouilla Kaori, les joues rosies.  

 

Cette soudaine proximité l’avait déstabilisée et gênée. Elle n’était pas accoutumée à ce qu’un homme qui ne soit pas Ryô ou Mick l’enlace ainsi.  

 

- Bon, si on y allait ?, suggéra l’américain.  

- Je pense que ça va devoir attendre., pipa la jeune femme, pointant du doigt vers l’entrée du restaurant où Saeko venait de faire son apparition, accompagnée de plusieurs hommes.  

- J’espère qu’elle va faire vite., gronda Mick.  

- Moi aussi., approuva Monsieur Nishihara, un léger voile de transpiration commençant à marquer son front.  

 

L’américain n’en montra rien mais sa suspicion en fut renforcée. Il aurait seulement pensé qu’il serait plus discret… Il jeta un regard discret vers son amie qui attendait patiemment l’arrivée de l’inspectrice, ne voyant rien de tout cela.  

 

- Monsieur Nishihara, inspecteur Nogami. Je vais prendre votre déposition ainsi que celle de votre amie et vous serez libre de vous en aller juste après., lui indiqua cette dernière, lui adressant un sourire poli.  

- Le privilège que nos pères se connaissent, Inspecteur ?, répondit-il, lui souriant poliment.  

- Il semble que ce soit votre table qui ait été ciblée donc vous avez la priorité., répliqua-t-elle.  

- En effet. C’est le verre de mon amie qui a explosé., indiqua-t-il.  

 

Saeko prit la déposition de Monsieur N puis de Kaori sans rien montrer de leurs liens amicaux avant de les remercier et les laisser partir, Mick les accompagnant. La route jusqu’à l’immeuble à quelques centaines de mètres de là se fit dans le plus grand silence, les deux hommes entourant la jeune femme malgré ses tentatives de mettre son rendez-vous entre Mick et elle.  

 

- Kaori, je peux vous parler deux minutes seul à seule ?, lui demanda Monsieur N lorsqu’ils arrivèrent au pied de son immeuble.  

- Mick, tu peux y aller si tu veux…, offrit-elle à son ami.  

- Je t’attends., lui répondit-il, sortant une cigarette, lui montrant qu’il avait tout son temps.  

 

Elle acquiesça et suivit l’autre homme dans le hall de l’immeuble, ne faisant pas attention au regard perçant que son ami posait sur eux.  

 

- Je… Merci pour cette soirée… même si elle a été mouvementée., commença Yoshihide.  

- C’est moi. J’espère que vous n’avez rien à part une grosse frayeur., s’enquit-elle doucement.  

- Non, ça va., acquiesça-t-il avant de la regarder plus intensément.  

- Je vais cesser de tourner autour du pot. Kaori, je voudrais que vous reveniez chaque soir de la semaine comme vous le faisiez avant. Votre prix sera le mien. Après ce que je vous ai fait subir, ce serait normal que vous souhaitiez une meilleure compensation. Donc doublez, triplez, quad…, ajouta-t-il, visiblement nerveux.  

- Stop ! C’est d’accord aux mêmes conditions que la dernière fois. C’est amplement suffisant., lui accorda-t-elle.  

 

Le sourire qu’il lui adressa fit chaud au cœur de la jeune femme qui ne put s’empêcher d’y répondre. A l’extérieur, Mick observa la scène et fronça les sourcils. A quel point Monsieur N avait-il pénétré le cœur de son amie ? Kaori était-elle juste amicale avec lui ou éprouvait-elle quelque chose de plus ? Non, se secoua-t-il. Kaori aimait Ryô. Personne ne pouvait s’interposer entre eux. Il reprit un air impassible en voyant son amie sortir du hall et lui tendit le bras lorsqu’elle le rejoignit.  

 

- Pour une fois que j’ai l’occasion de sortir avec toi en soirée…, plaisanta-t-il.  

- Profites-en. Ca ne se reproduira pas souvent., répondit-elle, riant légèrement, ce qui allégea l’humeur de son ami.  

- Il est séduisant, ton Monsieur N., fit-il, tâtant le terrain.  

- Tu trouves ? Je n’ai pas spécialement fait attention. Son sale caractère m’a plus marquée., dit-elle sur un ton léger.  

 

Il lui jeta un léger coup d’oeil et ne vit aucune trace de gêne sur ses traits. Kaori restait Kaori visiblement, toujours aussi amoureuse de son ami, et ça le rassura.  

 

- Tant mieux… Je suis heureux de toujours être le numéro deux !, s’exclama-t-il gaiement.  

 

Il la déposa quelques minutes plus tard chez elle et rentra chez lui d’où il observa l’appartement, s’assurant en l’absence de Ryô que tout allait bien. Il vit son ami rentrer à une heure très tardive. Sans grande surprise, le nettoyeur leva le regard vers lui et lui fit un signe négatif de la tête : il n’avait pas retrouvé le tireur. Mick tira les rideaux, l’humeur sombre, et partit rejoindre Kazue au lit, l’enlaçant, soulagé de la savoir bien plus à l’abri que ne l’était Kaori.  

 

Ryô rentra chez lui et, sans allumer les lumières, retira sa veste et ses chaussures avant de monter à l’étage. Sans un bruit, il pénétra dans la chambre de sa partenaire et approcha de son lit. Kaori dormait paisiblement et cela l’apaisa au bout d’un long moment. Il s’appuya sur cette image lorsque, seul dans son lit, il revécut la scène, ne pouvant empêcher d’imaginer que c’était la tête de Kaori qui était touchée plutôt que son verre. Nishihara était vraiment un sadique immonde. Comment avait-il pu imaginer un tel plan ? Pourquoi vouloir être juste face à elle lorsqu’il la tuerait ? C’était encore un plus grand pervers que ce qu’il avait imaginé… Prenait-il du plaisir à se retrouver aux premières loges, à se dire qu’il était maître du destin des personnes qu’il ciblait ?  

 

La colère montait en lui au fur et à mesure. Il ne laisserait pas cet homme dicter sa loi dans sa ville et encore moins exercer le droit de vie et de mort qu’il s’était octroyé sur les personnes qui le côtoyaient, proches ou moins proches. Il mettrait fin aux exactions de cet homme, il s’en faisait une fois de plus la promesse. 

 


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