Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 35 :: Chapitre 35

Publiée: 11-02-23 - Mise à jour: 11-02-23

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Ceci est un chapitre de transition. Il a un format un peu particulier avec une brève introduction à rattacher au premier chapitre et une deuxième partie dans la continuité du dernier chapitre. J'espère qu'il vous plaira. Bonne lecture et merci pour vos commentaires qui sont toujours un réel plaisir à lire^^

 


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Chapitre 35  

 

- Comment tu te sens ?, entendit-elle derrière elle alors qu’une main se posait sur son épaule.  

- Ca va. Ca va bien., affirma-t-elle.  

- La nuit est belle ce soir., ajouta-t-elle, levant les yeux vers les étoiles.  

- Enfile ça ou tu vas attraper froid., lui dit-il, posant un gilet sur ses épaules.  

- Je vais bien., râla-t-elle pour la forme, serrant malgré tout le vêtement autour d’elle.  

 

Elle sentit un bras l’entourer et la presser contre ce corps masculin qui la protégeait de tant de choses. Elle apprécia cette chaleur bienvenue tout comme la main qui frottait son bras pour le réchauffer.  

 

- Merci… Merci d’être là et de le laisser être là., murmura-t-elle, posant la tête sur l’épaule amicale.  

 

Aucun mot ne lui répondit, juste une légère pression sur son épaule.  

 

*******  

 

Comme tous les matins depuis quelques jours, Ryô trouva l’appartement vide lorsqu’il se leva et, contrairement aux jours normaux de leur partenariat, rien ne l’attendait pour petit-déjeuner. S’il était contrarié, ce n’était cependant pas par ce fait. Si Kaori avait toujours été patiente et magnanime avec lui, lui pardonnant rapidement ses incartades et autres bêtises, il savait qu’ils avaient franchi une limite et que les choses avaient basculé. Le pardon ne serait pas aussi rapide cette fois et il lui arrivait même de se demander s’il y aurait tout simplement droit ou si le point de non-retour qu’il avait tant appréhendé était franchi. C’était cette raison qui le contrariait chacun des derniers matins où il avait passé le seuil et trouvé la table vide de couverts… et de message.  

 

Comme tous les matins depuis quelques jours, il se prépara un café qu’il but debout, appuyé contre le plan de travail, observant sans vraiment la voir la table. Il aurait pu repenser aux bons moments qu’ils avaient passés à deux, assis là, toutes les fois où ils se chamaillaient, où elle lui râlait dessus parce qu’il la taquinait, plus ou moins gentiment, souvent moins d’ailleurs, toutes les massues qui avaient traversé l’espace, laissant des traces plus ou moins visibles. Il y avait aussi eu ces instants partagés simplement dans le silence, sans gêne, sans fausse pudeur, juste à profiter mutuellement de leur présence respective. Il aurait pu repenser à tout cela, ces moments où ils se parlaient sans le faire, où ils étaient à deux sans l’être, tous ces moments que le couple qu’ils étaient sans l’être partageaient comme tous les autres…  

 

Comme tous les matins depuis quelques jours, il ne pensait donc pas à cela. Devant ses yeux, flottaient les images marquantes du délitement de leur partenariat, de tous ces moments où il aurait pu dire ou faire quelque chose pour améliorer la situation, ne pas la laisser lui échapper, ne pas l’éloigner de lui, ne pas la blesser. Il repensait à cette après-midi où il s’était levé de son lit et avait agi comme si elle avait été toutes les autres femmes avec lesquelles il avait couché, juste une parmi d’autres et non pas la seule qui comptait vraiment à ses yeux. Il n’avait pas besoin de se rappeler des raisons qui l’avaient poussé à le faire, consciemment ou inconsciemment. Il voyait juste cette scène réapparaître devant ses yeux crue, violente, brutale, froide comme elle l’avait été. Il n’y avait que dans ses rêves que les choses se passaient différemment. Parfois, il se prenait une massue et abdiquait, d’autres, il ne quittait même pas ce lit, la pressait une nouvelle fois contre lui avant de lui dire puis montrer qu’il l’aimait, d’autres encore, il ne disait rien, ce qui lui ressemblait bien, mais lui refaisait l’amour encore et encore et, même si le quotidien reprenait ses droits le lendemain, leur histoire avait pris un nouveau virage et il ne faisait pas marche arrière. Mais ça, c’était dans ses rêves…  

 

Comme tous les matins depuis quelques jours, il sortit de l’appartement et se rendit dans la salle de tir pour vider quelques chargeurs sur une cible en papier qui avait les traits de Hajime Ishiyama quand ce n’était pas sa propre image sur laquelle il tirait froidement. Nishihara n’était pas encore apparu et il savait qu’il n’apparaîtrait pas. Il avait été en colère contre cet homme, l’avait vu comme un ennemi puis un rival mais, au final, ce n’était pas lui le responsable de leurs problèmes, tout au plus un révélateur.  

 

Comme tous les matins depuis quelques jours, cette séance ne lui apporta pas le soulagement qu’il en attendait.  

 

Comme tous les matins depuis quelques jours, il fit un détour avant d’arriver dans la salle de tir. Assis à la place passager de la mini, il vérifia la position de sa partenaire sur son récepteur. Après toutes les mauvaises suppositions qu’il avait faites alimentées par sa colère et sa jalousie, il devait vérifier où elle était, s’assurer qu’elle n’était pas à nouveau prisonnière quelque part.  

 

Comme tous les matins depuis quelques jours, il la trouva toujours au même endroit, ce qui alimenta le flot d’émotions que ne parvenait à éradiquer la séance de tir qui suivait et le poussa à faire le même chemin.  

 

Comme tous les matins depuis quelques jours, il se gara donc devant l’entrée du cimetière, sortit de la voiture et s’arrêta devant la panda. Il posa la main sur le capot qui était déjà froid. Il n’était pas tiède mais froid, ce qui signifiait qu’elle était là depuis au moins une heure, certainement même beaucoup plus… et, si elle faisait comme tous les autres jours, elle y serait toutes les fois où, pendant la journée, il voudrait la localiser. Il n’arrêtait que lorsque le jour tombait, lorsque l’heure habituelle de ses sorties arrivait et qu’il quittait l’appartement, lui laissant la place.  

 

Comme tous les matins depuis quelques jours, il marcha jusqu’à la grille du cimetière, prenant son courage à deux mains pour aller crever l’abcès qui enflait entre eux, pour tenter de réparer les choses, pour s’excuser.  

 

Comme tous les matins depuis quelques jours, ça s’arrêta cependant là, à la grille d’entrée. Affronter son regard furieux, blasé ou pire blessé, il ne s’en sentait pas la force. Il ne savait pas quoi lui dire ni quoi faire… et le faire devant Hide… Il ne pouvait pas. Il l’avait trahie, il avait trahi son ami, comme s’ils ne l’avaient jamais aidé à devenir un homme différent, un homme meilleur, comme si leurs présences n’avaient pas rendu son monde meilleur.  

 

Comme tous les matins depuis quelques jours, après quelques minutes d’attente, oscillant entre anxiété et espoir qu’elle apparaisse et décide à sa place du moment où ils se reverraient et devraient se parler, du moment où elle lui dirait qu’elle partait ou qu’elle restait et le pardonnait, du moment où il tomberait peut-être pour la première fois à ses genoux et pleurerait de soulagement ou de désespoir. Quelques temps auparavant, il en aurait ri : lui à genoux et pleurant, ça n’arriverait jamais… Mais aujourd’hui, après toutes les certitudes qui avaient été balayées, il n’était plus sûr de rien.  

 

Comme tous les matins depuis quelques jours, il finit par tourner les talons et retrouver le cuir de sa mini, se maudissant d’avoir été de nouveau incapable de l’affronter. Elle était bien la seule à pouvoir se vanter de le pousser à fuir. Même Umibozu n’y était jamais parvenu, se prit-il à penser cyniquement. Il lança un dernier regard vers le cimetière maudissant l’Union Teope pour l’avoir privé de celui qui aurait pu être son meilleur conseiller… une fois qu’il aurait pris son poing dans la gueule… Ca aurait compensé l’absence de massue. Qu’est-ce qu’elles pouvaient lui manquer celles-là ? Agacé, frustré, il tourna la clef et le moteur se mit en route.  

 

Comme tous les matins depuis quelques jours, plutôt midis vue l’heure qui avançait, il retourna jusqu’à l’immeuble de briques rouges où il laissa la mini et partit faire le tour de ses indics. Il avait besoin de savoir que le réseau d’Ishiyama était tombé et qu’aucun de ses hommes n’avait pris le relais. Les nouvelles étaient bonnes et il retourna à l’immeuble, vérifiant la position de sa partenaire. Elle n’avait pas bougé.  

 

Comme tous les midis depuis quelques jours, il contempla la place conducteur, se demandant s’il devait retourner au cimetière, aller la chercher et la ramener là pour qu’elle mange quelque chose parce qu’il avait bien remarqué qu’elle ne mangeait rien le matin avant de partir. Comme elle était absente le midi, elle ne mangeait pas non plus et le soir… Il n’était pas là pour vérifier mais il était persuadé qu’elle allait se coucher l’estomac vide. Il faisait pareil de son côté, ce qui était peut-être hypocrite de sa part, mais il ne pouvait la laisser s’éteindre à petits feux.  

 

Comme tous les midis depuis quelques jours, il sortit de la voiture, referma la portière et monta à l’appartement. Il ne pouvait pas se présenter au cimetière. Il saurait s’y rendre mais comme toujours, il s’arrêterait à la grille. Alors autant rester ici. Il se rendit en cuisine et, pour la première fois depuis quelques jours, cuisina. Quand il eut fini, il dressa une assiette qu’il protégea avant de la mettre au frigo. « Mange, s’il te plaît. » furent les premiers mots qu’il lui adressa. C’était nettement plus facile d’écrire que de parler. Et si… Et s’il lui parlait par écrit ? Ce serait une solution. Cela permettrait peut-être de briser la glace, de renouer le contact. Il devait y réfléchir, oui, y réfléchir, se dit-il, faisant la vaisselle.  

 

Comme tous les débuts d’après-midis depuis quelques jours, il s’allongea dans le divan et sortit un de ses magazines de charme. Il était illusoire de penser que cela ferait rentrer sa partenaire mais il resta là malgré tout un sacré moment, tournant les pages par habitude, observant les modèles sans vraiment les voir. Il finit par jeter le magazine derrière le coussin, frustré. Plus rien ne semblait pouvoir lui procurait un tant soit peu d’apaisement.  

 

Comme toutes les après-midis depuis quelques jours, il repartit de l’appartement et alla errer en ville, hésitant à commencer une tournée précoce des bars et cabarets, effleurant l’idée de se diriger vers le quartier des prostituées avant de se souvenir que c’était à cause des ses tentatives vaines et futiles d’oublier par ses anciens travers qu’il en était arrivé là, à blesser la seule femme qu’il aimait.  

 

Comme toutes les après-midis depuis quelques jours, il opta pour la prudence et se dirigea vers un lieu qui lui permettrait de lutter contre ses propres démons : le Cat’s Eye. Lorsqu’il entra dans le café, il entendit le tintement de la clochette mais la vue de son siège vide, le tabouret sur lequel elle s’asseyait tout le temps, l’absence de bavardages, lui rappelèrent que, si tout paraissait normal, c’était juste comme toutes les après-midis depuis quelques jours.  

 

- Bonjour Ryô !, l’accueillit Miki.  

 

Comme toutes les après-midis depuis quelques jours, moins nombreux que ceux depuis leur dispute, la voix de leur amie était chaleureuse mais il sentait l’attente qui y perçait également.  

 

Comme toutes les après-midis depuis quelques jours, il se demanda alors s’il faisait bien de venir, s’il ne ferait pas mieux de se tenir éloigné mais il n’y arrivait pas. Il avait besoin de ce garde-fou puisqu’elle n’était plus là. Il ne pouvait pas merder une nouvelle fois.  

 

- Bonjour Miki., répondit-il sobrement.  

- Tu vas bien ?, l’interrogea-t-elle.  

- Très bien, merci. Umi n’est pas là ? C’est l’occasion pour toi et moi de…, suggéra-t-il, faisant pour bondir de son siège.  

 

Comme toutes les après-midis depuis quelques jours, une large main musclée le cloua à son tabouret et une tasse de café apparut devant lui comme par magie. Calmement, il attrapa la cuillère qu’il n’utilisait jamais et la fit tourner dans son café noir. Il avait besoin d’entendre ce bruit qui lui avait été si familier. Ca avait quelque chose de rassurant, d’hypnotique, comme si tout était normal.  

 

- Kaori n’est pas passée depuis plusieurs jours. Elle va bien ?, se lança Miki pour la première fois depuis quelques jours.  

- Elle va bien… Enfin aussi bien que possible après la fin de cette histoire et le fait qu’un ami l’ait éjectée de sa vie., lui apprit-il d’une voix totalement neutre.  

- C’est vrai… mais dis-lui de passer, s’il te plaît. Elle a des amis qui l’attendent ici., plaida-t-elle avec sincérité.  

- Je lui dirai., acquiesça-t-il par obligation.  

 

Comme toutes les après-midis depuis quelques jours, la clochette tinta à un moment ou à un autre, des clients entrant et ressortant, et, pour chacun d’eux, la barmaid eut un mot chaleureux. Le silence qui accueillit le dernier intrigua Ryô. Avant même de se retourner, il sut qui était là et se demanda ce qu’il devait en penser.  

 

- Monsieur Saeba.  

- Monsieur Nishihara., se saluèrent-ils.  

- Sortons., suggéra Ryô, se levant et sortant du café sans un regard en arrière.  

 

S’ils devaient discuter, ils le feraient sans témoin ni oreille indiscrète.  

 

Comme toutes les après-midis depuis quelques jours, Kaori vit avec appréhension le jour décliner. Elle savait que d’ici peu, la nuit serait tombée et qu’elle devrait rentrer. Elle n’en avait aucune envie.  

 

Comme tous les soirs depuis quelques jours, Ryô serait parti et elle serait seule à l’appartement.  

 

Comme tous les soirs depuis quelques jours, elle errerait sans but dans cet espace qui lui paraissait tellement vide et froid, presque étranger désormais.  

 

Comme tous les soirs depuis quelques jours, elle monterait dans sa chambre, sortirait sa valise et commencerait à la remplir mais…  

 

Comme tous les soirs depuis quelques jours, elle la viderait à peine quelques minutes plus tard, incapable de partir définitivement, de tourner la page, de sortir de leur vie.  

 

Comme tous les soirs depuis quelques jours, elle s’allongerait alors sur son lit et attendrait patiemment un sommeil sans rêve, sans repos réel, sans apaisement.  

 

Comme tous les soirs depuis quelques jours, elle finirait par s’endormir en espérant sans y croire que le soleil se lèverait sur une journée enfin différente, parce qu’elle trouverait la force en elle de lui pardonner, parce qu’il ferait l’effort de venir la trouver, ou que l’un d’eux aurait la force que l’autre n’avait pas de mettre fin à ce partenariat qui n’avait plus lieu d’être.  

 

Comme tous les soirs depuis quelques jours, elle attraperait la photo et puiserait dans les traits de son frère la force de se lever le lendemain et de s’en aller plutôt que de le supplier à genoux de mettre fin à ses souffrances d’une manière ou d’une autre, soit de l’aimer et avancer, soit d’en terminer.  

 

Comme tous les soirs depuis quelques jours, elle prit son courage à deux mains et finit par se lever, ses jambes presque douloureuses après des heures à être restée sans bouger, juste adossée à la stèle froide et dure de son frère. C’était le seul endroit où elle se sentait bien… ou en tous cas moins mal.  

 

Comme tous les soirs depuis quelques jours, elle adressa un dernier au revoir à peine murmuré à son frère et se força à s’éloigner. Entendant des pas approcher, elle releva les yeux, prête à saluer poliment les inconnus qu’elle croiserait, des inconnus qui, comme elle, venaient se recueillir sur la stèle d’un proche défunt mais les politesses moururent sur le bord de ses lèvres en voyant celui qui approchait.  

 

- Qu’est-ce que tu fais là ?, l’accueillit-elle. 

 


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