Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

» Ecrire une review

 

GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Que veut dire HFC?

 

C'est le nom du site. HFC = Hojo Fan City.

 

 

   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 57 :: Chapitre 57

Publiée: 03-08-23 - Mise à jour: 03-08-23

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Avec le temps qu'il fait, un beau temps d'automne, c'est peut-être bien Noël qui arrive lol. Voilà donc un peu de lecture pour occuper une soirée pluvieuse. Prochaine mise à jour normalement dimanche ou lundi. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106


 

Chapitre 57  

 

- L’ambiance n’est pas du tout la même qu’au premier janvier., pipa Ryô à Kaori alors qu’elle était à sa portée dans le salon.  

 

Elle esquissa un sourire amusé et hocha légèrement la tête, ne se retournant même pas pour regarder les personnes présentes. Après avoir réuni les amis de sa femme, Yoshihide avait eu envie d’inviter certains membres de sa famille pour passer du temps avec eux mais, de fil en aiguille, de bouche à oreilles, ceux qui n’avaient pas fait partie du premier cercle s’étaient manifestés plus ou moins directement et ce n’était pas moins d’une trentaine de personnes qui étaient présentes ce jour-là, gravitant autour de leur hôte avec empressement, sympathie voire pitié.  

 

- Le petit comité a bien grandi. Je pense qu’il a plus qu’envie d’en renvoyer la moitié mais il est trop poli pour le faire., acquiesça-t-elle.  

- Je peux foutre le bazar. Ca mettrait de l’ambiance., suggéra le nettoyeur avec un sourire malicieux.  

- Tu comptes t’y prendre comment ? Celles avec qui il voudrait parler sont jeunes et jolies., lui fit-elle savoir.  

- Ah oui… Tout de suite, ça a moins d’attrait., admit Ryô avant que son sourire ne s’élargisse un peu plus.  

- Prétends que tu accouches.  

- A cinq mois et demi. Je ne préfère pas. Il pourrait mal réagir., pensa-t-elle, observant son mari de loin.  

 

Elle croisa son regard qui l’appelait au secours et poussa un léger soupir, un sourire aux lèvres.  

 

- Mission sauvetage. Plutôt deux fois qu’une. Monsieur Pot de colle arrive., fit-elle, se dirigeant vers Yoshihide.  

- Oh zut, à deux secondes près, j’aurais pu discuter un peu avec l’heureuse mariée., se plaignit l’homme que Ryô avait déjà croisé au Cat’s.  

- Yuji, c’est cela ?, fit le nettoyeur poliment.  

- Oui. Rikuo ?, lui retourna le nouveau venu.  

- Ryô., le corrigea-t-il.  

- Oh… pardon. Je retiens mal les prénoms des hommes., s’excusa Yuji avec un brin d’ironie dans la voix.  

- Vous avez plus de chance que moi alors., plaisanta Ryô.  

 

Il jeta un coup d’oeil vers Kaori et la vit tendre un verre à son mari avant de poser une main sur son épaule pour lui communiquer son soutien.  

 

- Le mariage a l’air de vous convenir. Tu as l’air si heureux, Yoshihide., lui fit savoir Akiko, une cousine.  

- Je n’en ai pas seulement l’air. Je le suis. C’est ma crise de la quarantaine et elle me réussit bien., répondit-il, adressant un regard aimant à son épouse.  

- C’est l’avantage de prendre une jeune femme plus jeune., plaisanta Mahito, un autre cousin.  

- Je ne l’ai pas prise. C’est elle qui a bien voulu de moi., répliqua Yoshi, amusé, attirant sa femme sur ses genoux.  

- Je ne sais pas qui a fait la meilleure affaire mais on est bien ensemble et c’est tout ce qui compte., fit savoir Kaori, réfrénant son inquiétude à être sur lui et lui faire mal.  

 

Elle savait ce qu’il lui répondrait et sa main posée sur son ventre lui faisait comprendre ce qu’il cherchait, profiter de sa présence, peut-être un peu la protéger et la soutenir face aux envahisseurs comme il s’était amusé à les surnommer avant leur arrivée. Elle nota bien les regards un peu surpris et qui s’échangeaient face à cette démonstration d’affection peu commune dans leur culture mais elle s’en fichait. Le plaisir de son mari primait.  

 

- Vous vous êtes habituée à ces nouveaux lieux ? Le manoir familial est relativement grand. Ca doit paraître comme un palais de princesse pour vous., lui demanda une tante.  

- Ma princesse préfère les plus petits espaces mais elle me fait le plaisir de ne pas se plaindre., répondit Yoshihide pour elle, effaçant derrière un sourire aimable son mécontentement.  

- Tu t’y sens bien, c’est ce qui compte., pipa-t-elle, posant la main sur la sienne.  

 

Il lui fut gré de ne pas mettre en avant qu’en plus de sa sécurité, c’était pour des raisons pratiques liées à sa maladie qu’ils étaient arrivés là. C’était quand même plus agréable et facile de mettre le nez dehors sans ascenseur… même si la vue n’avait rien à voir avec celle de son appartement et que Kaori ne pouvait pas vraiment en profiter avec la menace qui pesait sur elle.  

 

- Et alors petit cachottier, tu ne nous parles pas beaucoup de cet enfant qui va arriver., reprit Akiko avec un grand sourire.  

 

Sans rien demander, elle s’assit à côté de son cousin qui lui adressa un regard affectueux. Elle avait été la première à qui avait pensé Yoshihide en lançant cette invitation.  

 

- Ces enfants. On va avoir des jumeaux., lui apprit-il fièrement.  

- Des jumeaux ? Non seulement vous n’avez pas perdu de temps mais tu y as mis les bouchées doubles !, plaisanta-t-elle, le regard pétillant.  

 

Cela fit rire les deux époux qui ne prirent pas la peine de lui expliquer que c’était une intervention médicale qui leur avait apporté cette petite surprise.  

 

- Tant mieux pour nous. Ca nous laissera le temps d’en profiter., fit-il, pressant les doigts de son épouse.  

- Je… Je n’arrive toujours pas à y croire…, murmura la jeune femme, les larmes aux yeux.  

- Akiko… ne pleure pas, s’il te plaît. Je veux te voir sourire et puis avec ces deux-là, je ne mourrai pas vraiment., lui opposa Yoshihide tendrement.  

 

Elle hocha la tête et prit sur elle pour reprendre le dessus. Face au silence qui s’était abattu, Kaori se sentit le devoir d’intervenir pour que cette petite sauterie ne se transforme pas en veillée mortuaire avant l’heure. Ce n’était pas ce que Yoshi voulait.  

 

- Si j’allais chercher tes parents ? On pourrait servir le gâteau que tu as voulu., suggéra-t-elle.  

- C’est une bonne idée. Tu veux que j’y aille ?, l’interrogea-t-il.  

- Non, ça va aller. J’en profiterai pour me refaire une beauté., objecta-t-elle, lui adressant un clin d’oeil complice.  

 

Il comprit que l’éloignement avait bien moins à voir avec un souci esthétique qu’un besoin primaire. Il la laissa se relever et s’éloigner vers la porte. Il l’envia de pouvoir sortir de la pièce quelques temps. Mais d’un autre côté, c’était bien pour elle de pouvoir se mettre un peu au calme. C’était lui qui avait voulu cette réunion familiale et avait culpabilisé lorsque d’autres personnes s’étaient rappelées à son bon souvenir. Il n’avait pas su refuser certaines présences et, si c’était fatigant, il appréciait malgré tout ce moment. Dire qu’il aurait pu rater tout cela sans elle, se refermant sur lui pour qu’on ne le plaigne pas.  

 

- Kaori ! J’ai enfin l’occasion de pouvoir bavarder avec vous quelques minutes., s’enthousiasma Yuji, lui tendant une coupe.  

- Pas d’alcool pour moi, merci., refusa-t-elle.  

- Même pas pour trinquer ?, lui retourna-t-il.  

- Non, pas avec ma grossesse., insista-t-elle.  

- Evidemment ! Vous… Tu me permets de te tutoyer, Kaori ? On fait partie de la même famille après tout maintenant., fit-il, passant un bras autour de sa taille.  

- Tu es radieuse. On ne croirait pas que tu es enceinte., la complimenta-t-il.  

- Un peu dur à croire, non ? Ce ventre-là ne ment pas., lui fit-elle remarquer aimablement, agacée par son numéro de séduction.  

- De devant, c’est vrai. Mais quand on te voit de dos, on ne le croirait jamais., s’amusa-t-il.  

 

Elle lui adressa un léger sourire poli et essaya de trouver une solution pour s’éclipser sans le vexer. Elle n’en trouva cependant pas et prit les choses à bras le corps.  

 

- C’est gentil mais je dois te laisser, Yuji., lui apprit-elle.  

- Déjà ? Mais nous venons à peine de commencer à discuter., se plaignit-il.  

- A moins que tu ne craignes de succomber à mon charme., la taquina-t-il.  

 

Elle sentit néanmoins le sérieux derrière la plaisanterie et se retint de le reprendre vertement pour ne pas attirer l’attention sur eux et gâcher l’ambiance.  

 

- Tu as tout compris. Il faut vraiment que j’y aille., insista-t-elle, préférant rester sur le même ton que lui pour lui laisser penser qu’elle ne voyait pas clair dans son jeu.  

- A bientôt alors, Kaori., lui dit-il, prenant sa main et la baisant galamment.  

 

Elle lui adressa un léger sourire avant de s’éloigner, arrêtée une nouvelle fois par un autre invité. Finalement, dix minutes plus tard, elle sortit du salon, suivi de près par son garde du corps.  

 

- Tu sais que tu n’as pas besoin de me suivre partout dans la maison., fit-elle savoir à Ryô, à la fois agacée et touchée par son implication.  

- Avec tous ces inconnus dans la maison, je ne prendrai pas de risque. Quand il y a de l’argent en jeu, la famille est souvent la première menace., lui rappela-t-il.  

- Je sais. Je vais juste aux toilettes, puis chercher mes beaux-parents., lui apprit-elle, s’arrêtant devant la porte des cabinets.  

- Tu veux rentrer ?, l’interrogea-t-elle, le regard pétillant.  

- Ne me tente pas. On serait un peu à l’étroit là-dedans., s’amusa-t-il à la taquiner.  

 

Elle ne s’était pas attendue à cette réponse et se sentit rougir à l’idée de se retrouver seule avec lui dans un endroit aussi exigu.  

 

- Tu… Tu pourras dire que c’est à cause de ma prise de poids., lâcha-t-elle, ne voulant pas perdre la face.  

 

Elle se sentit nerveuse alors qu’il la détailla de la tête aux pieds avec un regard appréciateur avant de revenir plonger dans ses prunelles.  

 

- Tu sais, il a raison : de dos, on ne dirait pas que tu es enceinte., lui chuchota-t-il à l’oreille.  

- Je dois te tourner le dos alors quand on se croise ?, l’interrogea-t-elle, se demandant ce qu’il pensait de son corps de femme enceinte.  

 

Ryô se sentit glisser sur un terrain dangereux et préféra retourner en lieux sûrs.  

 

- Tu ferais mieux d’y aller avant que les petits ne te rendent la vie impossible., fit-il, faisant un signe de menton vers son ventre.  

 

Elle acquiesça et pénétra dans la pièce, laissant Ryô seul dans le couloir.  

 

- Monsieur, c’est pour vous., lui fit savoir une domestique, lui tendant le téléphone.  

 

Il se saisit de l’appareil et s’éloigna un peu, histoire de ne pas être entendu de Kaori, juste au cas où. Il voulait pouvoir maîtriser les choses s’il avait des mauvaises nouvelles à lui annoncer. Lorsqu’elle sortit deux minutes plus tard, Kaori le vit en pleine conversation. Elle attendit patiemment et, au bout de quelques minutes, lui fit signe qu’elle montait. Son beau-père était dans son bureau, probablement entrain de lire une des innombrables œuvres qu’il possédait.  

 

- Kaori ! Ca va ? Ca se passe bien en bas ?, lui demanda-t-il, se levant et délaissant son livre.  

- Oui, c’est un peu bruyant mais je crois que Yoshihide est heureux. Vous venez nous rejoindre ? Nous serions heureux de vous avoir avec nous et vous pourriez certainement le sauver de certaines conversations., plaisanta-t-elle.  

- Je vais aller chercher Yumiko. Elle a un don pour supporter les conversations horriblement ennuyeuses., fit-il, tout sourire.  

- On vous rejoint en bas. Ne nous attends pas., ajouta-t-il, la prenant par le coude jusqu’à la sortie du bureau.  

 

Ils se séparèrent et Kaori se dirigea de nouveau vers l’escalier alors qu’il partait dans l’autre sens. Sentant soudain un coup des bébés, elle s’arrêta en haut des marches et profita de ce moment de bonheur et de paix.  

 

- Où est-elle ?, grogna Ryô après avoir raccroché.  

 

Il avait pensé… plutôt espéré que Kaori l’attendrait mais, non, elle n’en avait fait qu’à sa tête. Interpelé par une sensation étrange, il se dirigea vers l’escalier qui menait à l’étage.  

 

Prise dans le moment, Kaori ne sentit pas la présence qui arriva derrière elle et ne put rien faire lorsqu’elle se retrouva projetée vers l’escalier. C’était tellement irréel qu’elle ne ressentit rien jusqu’au premier choc. Sa tête heurta une marche projetant une immense douleur, ne sentit que vaguement le deuxième choc avant d’être happée par l’inconscience.  

 

Lorsqu’il la vit basculer dans le vide, Ryô sentit son sang se glacer. Il ne se figea cependant pas et commença à monter les marches avant même de s’en rendre compte. Il entendit le bruit que fit sa tête en heurtant une marche puis celui plus sourd de son ventre. Il la rattrapa avant le choc suivant, la tenant serrée contre lui et luttant contre la gravité pour ne pas tomber à son tour. Il s’inquiéta beaucoup moins du sang qui maculait son visage que des dommages invisibles qu’avait pu causer la rencontre de son ventre de femme enceinte avec les marches.  

 

Il redescendit les marches, la posa doucement sur un tapis du sol et attrapa le téléphone qu’il avait posé sur une console, appelant une ambulance. Son instinct l’aurait poussé à l’amener dans la mini et l’emmener à l’hôpital sans attendre mais, dans son état, il ferait peut-être pire que mieux, alors il se raisonna et patienta à ses côtés, refusant de la laisser seule une seconde fois. Il y avait eu quelqu’un d’autre, il le savait. Kaori n’était pas tombée seule, elle avait été poussée et celui qui avait fait ça pouvait vouloir vérifier que son travail était terminé. Il ne prendrait pas le risque.  

 

Ce furent les gyrophares du véhicule de secours qui inquiétèrent les invités et Yoshihide. Il sortit dans le couloir pour comprendre la présence incongrue et vit alors sa femme inconsciente, maculée de sang, allongée sur le sol.  

 

- Il faut aller leur ouvrir !, lui intima Ryô, le voyant flancher.  

 

Cela ramena le futur père à l’urgente réalité et lui donna la force dont il avait été privé. S’appuyant sur sa canne, il se rendit aussi vite que possible dans l’entrée et indiqua le chemin aux ambulanciers.  

 

- Que s’est-il passé ?, entendit le nettoyeur à ses côtés après s’être reculé pour laisser la place aux secouristes.  

- Elle est tombée dans les escaliers., lui répondit Ryô sobrement alors que les invités étaient regroupés à seulement deux mètres.  

 

Il ne voulait pas faire savoir au tueur qu’il avait compris que ce n’était pas un accident. L’un d’eux était ce tueur. Parmi ces trente personnes qui étaient sensées se serrer les coudes et faire connaissance avec la nouvelle venue, il y en avait un qui voulait tuer un d’entre eux.  

 

- Elle a dévalé toutes les marches ?, demanda l’un des ambulanciers.  

- Non. Il y a eu choc à la tête et à l’abdomen., précisa Ryô, prenant le coude de Yoshihide pour le soutenir.  

 

Il sentait sa détresse de là où il était et, pour la vivre, il la comprenait… sauf qu’il ne risquait pas de s’effondrer. Il s’en voulait de ne pas avoir pu agir plus vite et il se demandait, en dévisageant toutes les personnes présentes, laquelle était assez vile pour s’en être pris ainsi à une femme enceinte.  

 

- On l’emmène. Vous montez avec nous ?, demandèrent les ambulanciers à Yoshihide.  

 

Encore sous le coup du choc, il ne répondit pas et Ryô vint s’interposer.  

 

- Non, c’est moi. Tu nous suis avec tes parents et ton chauffeur. Moi, je les veille tous les trois., lui imposa-t-il.  

- Pour leur sécurité., précisa-t-il.  

 

Pris de court, le mari acquiesça, rapidement entouré par ses parents et un garde du corps, alors que les secouristes emmenaient Kaori sous la surveillance de Ryô. Pendant tout le trajet vers l’hôpital, ce dernier ne desserra pas les dents, incapable d’articuler le moindre mot, conjurant en silence la femme qu’il aimait et vouloir voir heureuse avec ses enfants de tenir le coup, de s’en sortir. Parfois, se demandant s’il en avait le droit, il implorait les deux bébés de se montrer aussi forts, de lui accorder le privilège de les connaître.  

 

Il ragea cependant lorsqu’arrivé aux urgences, il ne put la suivre et la vit disparaître derrière des portes battantes. Peu après, il vit arriver Yoshihide et sa famille.  

 

- Alors, comment va-t-elle ?, lui demanda-t-il, inquiet.  

 

Le voyant serrer et desserrer les doigts sur le pommeau de sa canne, il l’emmena jusqu’aux sièges et le fit s’asseoir.  

 

- Je n’ai pas eu de nouvelles mais son état était le même qu’en partant du manoir., lui fit savoir le nettoyeur.  

- Tout ce sang…, murmura Yoshihide, livide.  

- Elle a été blessée à la tête. Ca saigne beaucoup., tenta de le rassurer Ryô.  

- Vraiment ?  

- Oui. Je parle d’expérience., lui dit-il, espérant le rassurer.  

 

Il l’entendit rire de manière désabusée, sans joie, mais ça ne dura qu’un court instant avant qu’il ne laisse aller sa tête dans ses mains.  

 

- Je ne peux pas les perdre. Je ne peux pas… Ce n’est pas comme ça que ça doit se passer. C’est moi qui dois partir avant., murmura-t-il d’une voix agonisante.  

- Eh regarde-moi ! Kaori est une battante ! Alors ne la laisse pas tomber ! Elle va avoir besoin de toi pour tenir le coup alors sois l’homme que tu veux être pour elle !, lui ordonna Ryô.  

 

Il aurait pu prendre la place, l’occuper et être celui sur qui elle pouvait compter mais c’était Yoshihide le mari et le père pour les années à venir. C’était sa place certes mais lorsqu’un médecin arriva et chercha la famille de Kaori Nishihara, ils se levèrent tous les deux.  

 

- Allons-y., fit Yoshihide.  

 

Il ne le faisait pas par bonté d’âme, parce que lui aussi s’inquiéter pour Kaori. Il avait besoin de la force du nettoyeur pour tenir debout si les nouvelles devaient être mauvaises.  

 

- Monsieur Nishihara ?, dit le médecin, cherchant auquel des deux hommes il devait s’adresser.  

- C’est moi mais parlez librement devant nous deux., lui apprit-il.  

 

Ryô ne dit rien mais apprécia le geste et ils suivirent le médecin jusqu’à la chambre où était Kaori.  

 

- Alors Docteur ?  

- Votre femme est inconsciente…, commença-t-il avant de leur expliquer les blessures qu’ils avaient recensées.  

- Nous ne pouvons nous prononcer pour le moment sur la suite. Tout va dépendre des heures à venir., conclut-il.  

 

Tout cela ne pouvait qu’être irréel, se dit Yoshi, ne retenant qu’une chose : la vie de Kaori était en danger et personne ne pouvait lui dire de quel côté pencherait la balance.  

 

- Et les enfants ?, demanda Ryô, aussi sonné que lui mais encore capable de raisonner.  

- Ils vont bien. On les surveille attentivement et, s’il y avait le moindre danger, on pourrait les faire naître même si tôt., leur fit savoir le docteur avant de leur indiquer que Kaori serait bientôt transférée et de les laisser.  

- Qu’est-ce que j’ai fait ?, geignit Yoshihide dont les larmes se maculèrent de larmes.  

- Si elle meurt, les enfants n’auront ni père ni mère… Qu’est-ce que j’ai fait ? C’est de ma faute. Sans moi, elle n’aurait pas…  

 

Sa voix mourut et Ryô eut juste le temps de le rattraper avant qu’il ne tombe par terre. Le choc était trop grand et il n’avait pas résisté. Il croisa les doigts pour ne pas avoir à annoncer à Kaori à son réveil l’épreuve par laquelle elle avait failli passer et en plus le décès de son mari. Ce n’était pas le moment.  

 

Il serra les poings et jura qu’il trouverait très vite celui qui était derrière tout cela. Il ne s’attaquerait plus à eux et ils pourraient vivre leur vie paisiblement et profiter de leur famille pour le temps qui leur restait. Il devait pour cela pouvoir resserrer les mailles du filet et il allait avoir besoin d’aide. Ca tombait bien, il avait toute une famille sur laquelle compter et qui n’hésiterait pas une seconde à se mobiliser pour protéger l’un d’entre eux, elle…  

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de