Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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Qu'est-ce qu'une fanfiction NC-17 ?

 

Un fanfiction NC-17 est interdite aux moins de 18 ans. La violence est autorisée, et les scènes d'amour peuvent être descriptives. Le contenu peut être considéré comme strictement réservé à un public adulte. La façon de percevoir ce genre de choses reste subjective, donc certains seront plus vite choqués que d'autres. Nous essayons de respecter certaines limites pour les fanfiction ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 23 :: Chapitre 23

Publiée: 14-11-22 - Mise à jour: 14-11-22

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. J'espère que ce nouveau chapitre vous plaira et surtout que vous vous portez bien. Bonne lecture et merci pour vos commentaires :11: :11: :11: :11: :11: :11: :11: :11: :11: :11: :11:

 


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Chapitre 23  

 

Lorsque Ryô rentra chez lui, la nuit tirait sa révérence. Les étoiles s’effaçaient une à une dans le ciel qui se paraît de couleurs plus claires, rosées. C’était un moment qui lui laissait toujours un sentiment mitigé. Il n’appartenait plus au monde de la nuit mais se retrouvait dans celui du jour, de la lumière et jusqu’au moment où il pouvait en user à des fins distractives, il ne s’y sentait jamais vraiment tout à fait l’aise… ce qu’il n’aurait avoué à personne. C’était la raison pour laquelle il rentrait et se couchait pour dormir toute la matinée.  

 

Seulement, ce matin-là, il n’avait pas envie de rentrer. La nuit avait été agitée. Il n’avait pas fait de mauvaises rencontres, appris d’informations sur un danger imminent, rien de tout cela… Il avait juste suivi Kaori, toujours dans l’optique de la protéger. Il avait été fou d’inquiétude en voyant la voiture de Nishihara sortir du garage. Il s’était imaginée qu’elle était dans le coffre, bâillonnée, ligotée inconsciente parce que ça ne pouvait pas être pire. La colère l’avait suivie tout le long du trajet, une colère qui s’était transformée en haine lorsqu’ils s’étaient arrêtés dans un coin reculé et sombre, l’endroit parfait pour abandonner un cadavre.  

 

Il avait été ébranlé lorsqu’il l’avait vue sortir par la portière que Nishihara avait ouverte pour elle. Elle l’avait suivi jusque là… Il n’arrivait pas à y croire. Elle l’avait naïvement suivie sans aucune crainte dans ce coupe-gorge. Quelle idiote ! Mais alors quelle idiote ! Il ne frappa même pas de rage sur le volant, tellement son corps était tendu de colère. Dégoûté, figé par la colère, il les regarda tous deux avancer et se placer devant la voiture. Il était sorti de la sienne et s’était avancé furtivement, le plus qu’il pouvait, s’attendant à devoir intervenir pour la sauver.  

 

Pourtant, ce qu’il avait vu par la suite avait été encore plus dur que d’attendre le moment où les deux prédateurs fondraient sur leur proie. Le moment avait été calme et serein. Ils avaient discuté, leur voix s’élevant quelques fois dans les airs, mais l’ambiance avait été plutôt intime. Ils avaient partagé des rires à deux… Il n’arrivait pas à y croire. Ils avaient ri ensemble. Il avait même été étonné de s’attendre à ce que Nishihara l’enlace, ce qui n’était pas arrivé… à son plus grand désarroi. Il n’avait plus été dans la posture du sauveur mais dans celle du voyeur et ça l’avait dégoûté. Il avait été jaloux et le simple fait d’y repenser refaisait monter ce sentiment en lui. Nishihara avait réussi à tromper Kaori. Il s’en était faite une amie. Peu importait ce qui arriverait désormais, elle serait blessée d’une manière ou d’une autre, soit par la méfiance qu’il entretenait vis-à-vis de Nishihara, soit par lui lorsqu’il se dévoilerait sous son véritable jour et la ferait entrer au compteur de ses victimes.  

 

Pendant cette heure placée sous le signe de la lune et des étoiles, il était parvenu à rester calme et discret en tout point. A un seul moment, il avait failli bondir de sa cachette pour déverser toute sa fureur sur cet homme : c’était lorsqu’il s’était retrouvé dans les bras de Kaori à deux doigts de l’embrasser. Face à l’inaction de sa partenaire, au fait qu’elle ne le repoussait pas, il avait failli bondir pour aller les séparer. Une femme comme elle ne méritait déjà pas d’être touché par le sale type qu’il était mais alors ce mec… Heureusement, ou malheureusement pour le bon défouloir que ça lui aurait procuré, ce Nishihara s’était écarté d’elle et lui avait ouvert la porte. Autant dire qu’il les avait veillé de près pendant tout le trajet à tel point qu’il avait failli se faire griller lorsqu’elle était sortie de voiture, pas à l’endroit prévu. Il avait eu le temps de se garer sur le côté, tous feux éteints et d’observer la scène, soulagé de voir Kaori finir par se diriger vers leur immeuble.  

 

Comme ça ne lui avait pas suffi, il l’avait même suivie jusqu’à la voir disparaître par la porte d’entrée. Il s’était engagé pour rentrer à son tour lorsque le colère était remontée, évacuant à grands coups de balais le soulagement qu’il avait ressenti à la savoir saine et sauve… Ce n’était pas le moment de lui parler et de lui dévoiler qu’il les avait vus et donc qu’il l’avait suivie. Elle n’aurait pas apprécié et elle lui aurait posé beaucoup de questions sur ses raisons et il ne voulait pas y répondre.  

 

Alors il avait bifurqué et s’était dirigé vers le centre-ville. Il n’avait même pas été étonné de se retrouver garé devant l’appartement de Nishihara. Les lumière s’étaient rapidement éteintes mais aucune voiture de Nishihara n’avait quitté le parking. Monsieur N. avait-il décidé de vite sombrer dans les bras de Morphée pour pouvoir rêver de sa proie ? Il avait serré les doigts sur le volant et était resté là un long moment à observer les fenêtres plongées dans l’obscurité. Quand il avait entendu minuit annoncé à la radio qui marmonnait en fond, il s’était trouvé ridicule et avait quitté son poste d’observation.  

 

Et voilà, après des heures assis au comptoir d’un bar en face à face avec une bouteille de whisky, il s’était enfin décidé à rentrer… le barman en avait eu assez de le voir là et l’avait éjecté bien après l’heure de fermeture. Et voilà comment il se retrouvait à présent là devant son propre immeuble à observer les vitres de son appartement en quête du moindre signe de ce qu’il pouvait s’y passer.  

 

La fatigue finissant par prendre son dû, il gara la voiture dans le garage et monta les escaliers, espérant que Kaori serait encore bien endormie et qu’il ne la croiserait que bien plus tard. Quelque chose lui disait qu’elle l’avait repéré. Il ne savait pas comment mais elle l’avait fait et il appréhendait de la retrouver. Avant, il aurait eu droit à une bonne massue et une engueulade mais aujourd’hui… tant de choses avaient changé entre eux qu’il ne savait à quoi s’attendre.  

 

Le silence dominait dans l’appartement, le silence et l’obscurité et il soupira d’aise. Il n’était pas prêt à affronter Kaori. La tension descendant, il retira sa veste et ses chaussures et les rangea dans le placard avant de contourner le mur pour monter dormir. Une main derrière la nuque, la massant pour écarter la tension qui la tiraillait, il posa le pied sur la première marche lorsqu’il se rendit compte que quelque chose n’allait pas.  

 

- Kaori…, soupira-t-il.  

 

Ce n’était pas une interrogation, non vraiment une surprise. Les choses changeaient entre eux, Kaori s’affirmait et cette Kaori ne pourrait trouver la paix dans le sommeil, pas avant d’avoir éclairci les choses.  

 

- Ravie que tu te souviennes encore de moi après une nuit aussi longue., fit-elle, amère.  

- Laisse-moi passer : je voudrais aller dormir., grogna-t-il, tentant malgré ses certitudes de fuir la conversation.  

- Une question avant., objecta-t-elle sans se lever de la marche sur laquelle elle était assise.  

- Tartines grillées., lança-t-il, se cachant derrière leurs habitudes.  

- C’est noté… mais je doute que tu en auras encore envie en te levant à midi. Ne t’en fuis pas. Ce n’était pas ma question., lui apprit-elle.  

- Grouille… J’ai envie de me pieuter., gronda-t-il.  

- Moi aussi, figure-toi. Je n’ai pas encore dormi., lui fit-elle savoir.  

 

Il baissa le visage et vit ses traits tirés, les cernes sous ses yeux, la nervosité. Il culpabilisa mais n’en montra rien.  

 

- Je n’ai qu’une question, Ryô., commença-t-elle d’une voix très calme.  

- Pourquoi tu m’as suivie ce soir ?  

- Qu’est-ce que tu racontes ?, éluda-t-il nonchalamment.  

- Tu sais très bien de quoi je parle, Ryô. Je suis sortie de l’immeuble de Yoshihide. Nous sommes sortis faire une balade en dehors de la ville., lui expliqua-t-elle.  

- Il t’emmenait où ? Visiter le futur lieu de construction de votre maison ?, ironisa-t-il.  

- Idiot ! Il n’y a rien de tout cela entre nous. J’ai déjà une maison. Je n’en ai pas besoin d’une deuxième., répliqua-t-elle.  

- Alors qu’est-ce que vous êtes allés faire en dehors de Tokyo ?, l’interrogea-t-il, s’impatientant.  

- Voir les étoiles… rien d’autre., répondit-elle, légèrement mal à l’aise.  

- Voir les étoiles… Vous pouviez aussi bien le faire du haut de son immeuble., fit-il innocemment.  

- Euh oui… mais il a proposé d’aller plus loin… pour mieux les voir…, le défendit-elle.  

 

Elle baissa les yeux, culpabilisant, et Ryô se dit qu’il avait réussi à échapper à une belle engueulade. Toujours aussi fin le Ryô, se targua-t-il intérieurement.  

 

- Bon, sur ce, je vais me coucher., fit-il, attrapant une pomme et la lançant en l’air.  

- Je n’ai pas à m’excuser de ce que j’ai fait, Ryô !, l’interrompit-elle d’une voix déterminée.  

 

Surpris, il releva les yeux et croisa ceux couleur feu de sa partenaire. S’étant reprise, elle savait qu’elle n’avait pas fait d’erreur et qu’il jouait sur ses points faibles bien connus pour échapper à la véritable discussion.  

 

- Mon travail consiste à distraire Yoshihide, à passer de bons moments avec lui, alors lorsqu’il m’a proposé d’aller observer les étoiles en dehors de la ville, là où on les verrait mieux, j’ai accepté. Ma présence est donc tout à fait justifiée… mais la tienne ne l’était pas !, lui asséna-t-elle, furieuse.  

- Pourquoi tu nous suivais, Ryô ?, l’interrogea-t-elle, le fixant sans faillir.  

- Tu as rêvé, Kaori. Je n’étais pas là., fit-il dédaigneusement, haussant les épaules.  

- Menteur… Tu étais là, je le sais. Bien caché dans les bosquets alentours, ton aura en berne sauf à un moment… un tout petit moment où tu as lâché prise et la carapace s’est brisée. Je t’ai senti, Ryô., assura-t-elle.  

- C’est là où tu te trompes. Je ne baisse jamais la garde, Kaori., répondit-il d’une voix blasée, narquois.  

 

Elle approcha et s’arrêta juste face à lui. D’une audace qu’elle se sentait loin d’avoir, elle posa la main sur son torse, l’observant un moment glisser sur l’étoffe avant de lever le regard vers lui.  

 

- Même s’il était sur le point de m’embrasser ?, murmura-t-elle, les yeux dans ses yeux.  

 

Elle ne voulait pas savoir s’il était jaloux. Ce n’était pas ce qui l’intéressait mais il se trouvait que c’était le moment où elle l’avait senti et elle voulait savoir. Elle était en colère contre lui, face à ce manque de confiance, face à ses attentions toujours avortées et ses gestes contradictoires.  

 

- Parce qu’il a failli t’embrasser ?, feignit-il l’étonnement alors que son regard sombre s’obscurcissait davantage au souvenir de cette scène.  

- Oui… Et…  

 

Elle se mordit la lèvre, s’empêchant de lui dévoiler que c’était déjà arrivé une fois. Elle ne voulait pas le blesser ni le mettre en colère, elle voulait juste qu’il avoue la vérité, qu’il était là et ce qu’il avait ressenti à ce moment-là… Peut-être que ça les mènerait enfin à quelque chose…  

 

- Et quoi ? Tu aurais voulu plus ?, lui demanda-t-il d’une voix rude.  

- Tu aurais voulu qu’il t’allonge sur le siège arrière de sa berline et qu’il te baise là au vu et su de son chauffeur ? Peut-être qu’il t’aurait simplement pelotée et bécotée dans la voiture avant de te ramener chez lui pour visiter son grand lit. Ca t’aurait plu ?, la taquina-t-il d’un ton qui n’avait rien d’humoristique.  

 

En même temps qu’il énonçait tout ça, les images jaillissaient devant ses yeux et dans ces scènes très visuelles, il se passait la même chose que là-bas : elle ne le repoussait pas. Elle s’accrochait à ses épaules. Elle soupirait de plaisir tout en se collant à lui alors que Nishihara posait ses mains sur elle, sur son dos, ses fesses.  

 

- Arrête de dire des âneries ! Oui, il a failli m’embrasser mais il ne l’a pas fait !, répliqua-t-elle.  

- Mais tu ne l’as pas repoussé non plus., constata-t-il froidement.  

 

Il attrapa ses poignets lorsqu’elle tenta de reculer d’un pas, soudain livide en réalisant qu’il disait la vérité.  

 

- Alors tu avoues, tu étais là., murmura-t-elle, le faisant détourner les yeux.  

- Pourquoi Ryô ? Pourquoi tu nous suivais ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Il la lâcha et chercha à s’écarter à son tour mais elle le rattrapa, tirant sur son bras pour le garder près d’elle.  

 

- Pourquoi tu nous suivais ?, répéta-t-elle.  

- Je ne vous suivais pas., maugréa-t-il.  

- Lâche-moi., lui ordonna-t-il.  

- C’est moi que tu suivais alors ?, l’interrogea-t-elle, résistant contre sa tentative de se libérer.  

- Pfff… Quelle idée…, mentit-il, mal à l’aise.  

 

« Trop près » résonnait dans son esprit. Elle était trop près de lui alors qu’il luttait contre l’envie de lui rappeler combien ils étaient faits l’un pour l’autre, que celui qui devait être dans son cœur, contre sa peau c’était lui et pas l’autre. Son esprit s’embrouillait.  

 

- Réponds-moi, Ryô ! Qui suivais-tu ? Lui ou moi ?, se fâcha-t-elle, frappant sur son torse.  

 

Par réflexe, il attrapa ses poignets et plongea son regard furieux dans le sien flambant de colère. Une lutte silencieuse s’initia pendant quelques secondes, rendant l’ambiance électrique, et, soudain, ils se retrouvèrent lèvres contre lèvres. Aucun n’avait vraiment initié le mouvement, aucun ne comprenait vraiment ce qu’il se passait sauf qu’ils s’embrassaient et que c’était l’assouvissement tant attendu d’un désir qui sourdait entre eux depuis leur première rencontre. Leurs bouches se séparaient et se retrouvaient sans cesse alors qu’ils perdaient progressivement tout sens de la réalité.  

 

- Kaori… On ne de…, tenta Ryô d’une très faible voix, aussi faible que sa volonté.  

 

Elle ne le laissa pas terminer sa phrase, la passion l’emportait sur la raison et elle se fichait bien de savoir ce qui se passerait par la suite. Peut-être que ça ne changerait rien, peut-être que ça changerait tout, mais elle s’en fichait : elle ne voulait que le moment présent, le sentir contre elle, ses lèvres, ses mains, pouvoir le toucher comme elle en avait envie. Il y mettrait fin toujours trop tôt à son goût et elle en avait marre de se demander ce qui arriverait un jour entre eux. Elle voulait de l’action.  

 

- Ryô…, ronronna-t-elle en sentant ses lèvres courir le long de son cou.  

 

C’était divin., soupira-t-elle en inclinant un peu plus la tête. Entendre son prénom ramena quelque peu le nettoyeur à la réalité et il faillit s’écarter lorsqu’elle glissa les doigts dans ses cheveux et le pressa contre son cou. Il oublia l’énorme bêtise qu’il s’apprêtait à faire mais ce n’était pas si grave. Chaque fois qu’ils se retrouvaient dans ce genre de position, quelque chose venait les interrompre alors autant profiter du moment, lâcha-t-il prise.  

 

Kaori se sentit soulevée et posée sur la table. Elle grogna un temps de dépit, se disant qu’il mettait déjà fin à ce moment précieux, mais il la retrouva aussi vite, reprenant ses lèvres avec avidité. Il lui retira son débardeur et le jeta sur le plan de travail. Il l’observa un instant, son abdomen lisse et pâle, ses deux seins parés d’un soutien-gorge en coton avec un petit dessin de panda. Ce détail le fit sourire et il se sentit quelque part rassuré de ne pas la voir en des atours plus sexy qui lui auraient raconté une toute autre histoire… Elle était encore à lui, rien qu’à lui, et il l’embrassa avec volupté rien que pour l’en remercier. Il ne s’offusqua pas des doigts féminins qui tiraient sur son tee-shirt et se débarrassa de son holster avant de lever les bras pour la laisser lui retirer son vêtement.  

 

Peau contre peau, ils se serrèrent l’un contre l’autre et continuèrent leurs explorations de moins en moins timides, de plus en plus audacieuses et passionnées qui les laissèrent bientôt en sous-vêtements. Nullement intimidés, ils s’observèrent, se détaillèrent attendant chacun le prochain geste de l’autre. Tout pouvait s’arrêter comme partir en explosion. Le tout était de savoir si la raison était plus forte que la passion et la seconde qui suivit décida de la suite. Ryô laissa tomber son caleçon affichant son désir. Après avoir défait le soutien de sa partenaire, il la poussa à s’allonger et glissa les doigts sous les élastiques de sa culotte. Les yeux dans les yeux, il attendit un instant avant le la lui retirer voyant une légère rougeur teinter ses joues.  

 

Il sonda son regard en quête de la moindre hésitation, du moindre refus de sa part mais il ne vit rien et se pencha sur elle pour l’embrasser avant de laisser sa bouche et ses mains descendre le long de son corps. Il avait tant attendu ce moment, ce long moment où il pourrait enfin la toucher, l’embrasser et parcourir ces creux et vallées tout en entendant les soupirs et gémissements de la demoiselle de ses rêves. Il prit tout son temps, il glissa, goûta, parcourut chaque parcelle de peau nue, titilla, tortura chaque point érogène à loisirs sans avoir à subir autre chose que des caresses, la demoiselle étant totalement sous le charme du traitement qu’il lui infligeait.  

 

Le seul moment où tout faillit s’arrêter fut lorsqu’il glissa la tête entre ses cuisses. Le premier contact impressionna et intimida Kaori qui chercha à s’échapper, jusqu’à ce qu’il croise leurs doigts et plongea son regard dans le sien.  

 

- Fais-moi confiance., lui murmura-t-il, caressant ses phalanges.  

 

Elle l’observa encore un instant, les yeux voilés par le plaisir puis acquiesça avant de se laisser aller en arrière. Il sentit la tension qui l’habitait diminuait progressivement puis nota le moment précis où elle se laissa totalement aller. C’était jouissif et il ne l’aurait jamais pensé à ce point. C’était tellement érotique qu’il ne put aller au bout de son plan, caresses et explorations sensuelles. Il se pencha pour l’embrasser passionnément et simultanément s’immisça en elle. Il sentit la résistance rompre à son passage, sa crispation et entendit son léger cri de douleur. Malgré une petite voix dans sa tête, il ne s’arrêta pas.  

 

Il sentit ses mains s’agripper à ses épaules, ses jambes se nouer autour de ses reins et il lui fit l’amour sur la table de la cuisine, passionnément, tendrement, un très long moment jusqu’à ce que l’orgasme les frappe ensemble une dernière fois. Ils restèrent un long moment immobiles, accrochés l’un à l’autre, le souffle pantelant. Ils se regardèrent tous deux mais la gène s’installa entre eux et aucun mot ne semblait vouloir sortir, combler ce silence qui s’érigeait de nouveau. Ryô finit par s’écarter d’elle, regrettant ce moment où il s’était senti si bien niché en elle et se retourna, cherchant ses vêtements, plus pour s’occuper que par pudeur.  

 

Encore un peu stupéfaite de ce qui venait de se passer, des émotions intenses qu’elle avait ressenties, les jambes encore flageolantes… et le désir encore exacerbé, Kaori le regarda faire. Elle se sentait bête, niaise, à être là face à l’homme avec qui elle avait fait l’amour et ne pas savoir quoi lui dire. Elle finit par se lever, cherchant comme lui ses vêtements. Elle avait le sentiment de tituber comme si elle avait bu et finit par trébucher et tomber contre Ryô qui passa un bras autour d’elle.  

 

- Désolée… je…, bafouilla-t-elle, se retournant vers lui.  

- Je… Ca va ?, l’interrogea-t-il, gêné et culpabilisant.  

- Euh…, commença-t-elle, levant les yeux vers lui.  

 

Il n’en fallut pas plus pour que tout recommence. Leurs sens s’embrasèrent et ils se retrouvèrent de nouveau l’un contre l’autre. La cuisine avait un petit côté excitant mais, pour le programme qu’il envisageait désormais, le lit lui semblait un endroit plus adéquat. Il la souleva donc par la taille et l’emmena jusqu’à sa chambre. La journée fut sauvage et pleine de découvertes pour les deux amants jusqu’au moment où Kaori s’endormit entre ses bras, éreintée. Pendant quelques minutes, il l’observa, ressentant un certain contentement après leur journée. Ce moment lui semblait providentiel et paradisiaque. Il avait enfin été au bout de ses rêves avec Kaori. Il passa une main sur son visage, la réalité le rattrapant encore plus vite qu’il ne l’aurait pensé.  

 

- Déjà réveillé ?, murmura Kaori, brisant le cours de ses pensées.  

- J’ai l’habitude, tu sais., fit-il d’une voix froide.  

 

Il comprit le silence stupéfait de sa partenaire. Ce n’était certainement pas la fin heureuse qu’elle attendait de sa part. Sans un regard en arrière, il se leva et alla chercher des vêtements dans son armoire, ignorant sa présence. Instinctivement, elle resserra les draps autour d’elle.  

 

- Tu ferais bien de te dépêcher. Tu vas rater l’heure de ton rendez-vous., lui fit-il savoir.  

- Tu… Tu ne vas pas partir comme ça ?, lui demanda-t-elle, estomaquée.  

- J’ai des choses à faire… et tout ça… Ce n’était pas prévu au programme., lui asséna-t-il, refermant son armoire.  

 

Elle ne se sentait plus la force de hurler ou de l’invectiver. Elle ne voulait pas salir ce moment plus qu’il ne venait de le faire.  

 

- Tu vas continuer à me suivre ?, l’interrogea-t-elle, se drapant de sa fierté.  

- Je te l’ai déjà dit, Kaori : je ne te suivais pas. Si tu as le temps, change les draps., lui ordonna-t-il avant de s’en aller.  

 

Kaori serra les poings de rage, ravalant les larmes de désespoir qui ne demandaient qu’à tomber. Elle sortit du lit, tira tous les draps en même temps, et gagna sa chambre. Elle voulut se rhabiller de suite mais changea d’avis. Elle serait peut-être en retard à son rendez-vous mais elle se sentirait mieux… un peu. Malgré la demande de Ryô, elle ne refit pas son lit et se contenta de partir pour rejoindre Yoshihide.  

 

Pourquoi Ryô refusait de lui dire qu’il l’avait suivie ? Tout cela ne serait jamais arrivé s’il l’avait fait. Et s’il disait vrai, que faisait-il là ? Elle ne croyait pas aux coïncidences, c’était le fruit de toutes ces années passées à son contact. Donc s’il ne la suivait pas… il suivait Yoshihide. Mais pourquoi ? Etait-ce en lien avec l’affaire dont il ne voulait pas lui parler ?  

 

Elle serra les bras autour d’elle à cause du froid qui l’entourait. Elle ne s’y était pas attendue après la chaleur qui avait été son environnement pendant… Elle ne devait pas s’engager sur ce terrain-là. Ryô avait été clair : c’était une erreur, quelque chose qui n’aurait jamais dû arriver mais le mal était fait et elle en chérirait chaque souvenir même si son partenaire tenait une nouvelle fois le mauvais rôle, celui du salaud.  

 

Elle avait passé une si belle soirée avec Yoshihide. Avoir la tête dans les étoiles, rêver loin du brouhaha de la ville, de ses strass, ça lui avait fait un bien fou. Elle leva les yeux vers le ciel noir essayant de distinguer les constellations qu’il lui avait montrées : Le chien avec Sirius, Altaïr dans la constellation de l’Aigle et Betelgeuse du chasseur d’Orion… Elle s’était laissée embarquée par ses histoires passionnantes et vieilles de plusieurs siècles. Ca avait été très agréable et elle se souvenait de la passion de son éducateur en astronomie.  

 

- Vous verrez, vous y viendrez un jour aussi. Moi, j’en ai même gardé des traces en nommant mes bateaux d’après les étoiles. C’est idiot, non ?, s’était-il moqué de lui-même avec un tel sourire qu’elle n’avait pu qu’y répondre.  

- Ca n’a rien d’idiot. C’est très touchant., lui avait-elle répondu.  

- Ce n’est pas moi qu’il suit., comprit-elle, entrant dans l’ascenseur qui la mènerait jusqu’au vingt-cinquième étage.  

 

Elle venait de se souvenir du nom des bateaux pendant la discussion téléphonique entre Saeko et Ryô. Ce dernier suivait Yoshihide, le prenant certainement pour un caïd. C’était également la raison pour laquelle elle l’avait parfois trouvée sur son chemin « par hasard ». Il s’était jouée d’elle une fois encore. Pire, il lui avait parlé de confiance, aujourd’hui encore, juste avant de…, mais il l’avait tenue à l’écart de son enquête alors qu’elle était impliquée dedans jusqu’au coup.  

 

- Tu n’aurais pas dû faire ça, Ryô…, murmura-t-elle, esquissant une sourire malgré tout lorsqu’elle trouva Yoshihide l’attendant devant l’ascenseur.  

 

Elle n’arrivait pas à croire que cette homme pouvait être un malfrat mais quoiqu’il arrive, elle ferait tout pour trouver la vérité. 

 


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