Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 46 :: Chapitre 46

Publiée: 07-05-23 - Mise à jour: 07-05-23

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Désolée pour le délai. Les deux dernières semaines ont été compliquées. J'espère que cette suite vous plaira. Portez-vous bien. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 46  

 

En silence, ils observèrent la nuit tokyoïte, le noir des étoiles qui tranchait avec les lumières citadines qui permettaient d’identifier facilement certains quartiers de la ville.  

 

- Tu n’as jamais regretté ? Je veux dire, ce n’était pas ce que tu avais dû imaginer au départ, te retrouver aussi impliqué. Ce n’était pas ainsi que j’avais vu les choses en tous cas…, admit Kaori.  

- Moi non plus… mais il devait avoir un autre plan., répondit-il, la serrant un peu plus contre lui.  

 

*********************  

 

- Voilà, Naoko. Votre train va bientôt partir., fit Ryô, tendant le sac à sa jeune cliente.  

- Je vous remercie, Monsieur Saeba. Sans vous… sans vous, je ne m’en serais jamais sortie. Je n’avais absolument aucune idée de ce que j’avais entendu…, lui répondit-elle.  

- Les cabarets ne sont pas le meilleur endroit pour entendre des choses innocentes., acquiesça-t-il.  

- C’est fini maintenant. Vous allez pouvoir rentrer chez vous et commencer une nouvelle vie. Profitez-en., lui conseilla-t-il amicalement.  

- Oui. Merci encore !, le remercia-t-elle, lui sautant au cou avant de s’éloigner, le rouge aux joues.  

 

Il sourit amicalement et regarda les portes se refermer. Lorsque le train partit, Naoko lui fit un petit signe de la main auquel il répondit d’un simple signe de tête. Il partit peu après et décida d’aller voir ses amis au Cat’s. Ça faisait plus d’une semaine qu’il n’y était pas allé et il avait envie de passer un moment en compagnie amicale. Naoko avait été loin d’être d’une compagnie désagréable mais elle n’était pas Miki, Umi… encore moins Kaori.  

 

Instinctivement, il jeta un regard en direction de l’immeuble de Nishihara. Etaient-ils rentrés de leur voyage de noces ? Savait-elle si elle était enceinte ? Si oui, de combien d’enfants ? La verrait-il au Cat’s ? Il s’arrêta et se frotta la nuque. Il avait envie de la voir, elle lui manquait, mais il ne devait pas espérer la croiser à chaque coin de rue. Ce n’était certainement bon pour aucun d’entre eux. Kaori devait mener sa vie, son mari pouvoir finir la sienne sans se poser de question et lui… elle devait lui manquer. C’était ce qui le faisait réfléchir et ne pas retomber dans ses travers. Il avait trop longtemps pensé qu’elle lui était acquise, que les choses ne changeraient pas, que rien ne les séparerait jamais. Il avait oublié les efforts qu’il avait faits au début pour s’adapter à son arrivée dans sa vie, efforts peu difficiles au final pour un résultat plus que bénéfique.  

 

Certes, il s’en était bien sorti jusque là. Il avait su être là quand elle avait eu besoin de lui, se montrer présent et l’encourager, il avait su être son ami et il devait continuer à l’être jusqu’à ce qu’elle soit prête à ce qu’il soit plus pour elle. Il se doutait bien qu’ils ne se mettraient pas ensemble dès son retour à l’appartement juste après le décès de Yoshihide. Ce serait irrespectueux envers sa mémoire et envers les sentiments qu’elle éprouvait. Peut-être même qu’ils ne se mettraient jamais ensemble. L’idée lui faisait mal mais, après avoir repoussé l’éventualité pendant des années, ce serait un châtiment amplement mérité. Au moins, il l’aurait à ses côtés et ce serait déjà bien.  

 

Les idées éclaircies, il reprit son chemin et arriva peu après au café. Il voulait voir des amis, il en aurait un peu plus que prévu puisqu’en plus du couple Ijuin, se tenait face à lui Kazue. Il fut surpris de voir comment le désespoir l’avait atteinte. Les traits tirés, les yeux cernés, elle affichait également quelques kilos en moins. Mick avait réussi là où le décès de son fiancé avait échoué. A l’époque, elle avait la vengeance chevillée au corps, ça l’avait aidée à tenir. Aujourd’hui, elle n’avait qu’une personne à qui en vouloir, Kaori, et, même au plus fort, il ne la pensait pas capable de s’en prendre à elle… et il ne la laisserait pas faire.  

 

- Bonjour la compagnie !, les salua-t-il, approchant du bar.  

- Salut, Ryô. Ca fait un bail qu’on ne t’a pas vu., l’accueillit Miki.  

- Un peu plus d’une semaine à peine. Tu veux un petit câlin pour que je me fasse pardonner ?, fit-il d’un air enjôleur.  

 

Il y eut un peu de remue-ménage sur sa gauche puis il sentit l’odeur caractéristique du métal empreint de poudre. Il leva les mains en ricanant légèrement alors qu’il faisait face à la gueule du lance-roquettes d’Umibozu.  

 

- On verra ça plus tard quand on sera seuls, Miki chérie. En attendant, je prendrais bien un café, s’il vous plaît., leur fit-il savoir avant de se tourner vers Kazue.  

- Tu as des nouvelles ?, se demandèrent-ils en même temps.  

 

Ils se regardèrent avant de se concentrer de nouveau sur leurs tasses respectives.  

 

- Il n’est toujours pas revenu… et il n’a pas appelé., lui apprit-elle d’une voix douloureuse.  

- Pareil. Umi, je suppose…, commença Ryô.  

- Silence radio., le coupa le géant d’une voix neutre.  

- Et… tu as vu… Kaori ?, lui demanda-t-elle timidement.  

- Non plus. Au mariage, elle m’a dit qu’ils devaient partir quelques temps au chalet familial après l’insémination., l’informa-t-il.  

- Elle… Elle a fait son insémination ?, s’étonna Kazue.  

- Oui. Ils ont prélevé la veille du mariage et devaient savoir le lundi juste après s’ils avaient des embryons et les implanter. Après, je n’en sais pas plus., lui fit-il savoir, tournant une cuillère dans son café noir.  

 

Eh voilà, juste quelques minutes de conversation et ses bonnes résolutions volaient en éclats. Il avait envie de savoir si elle était enceinte, pouvoir être là si l’opération avait échoué et qu’elle avait besoin de soutien… il ne savait pas s’il serait capable de la féliciter en le pensant sincèrement si elle était enceinte mais il voulait savoir.  

 

- Alors… elle était sérieuse. Elle va vraiment avoir un enfant avec lui ?, murmura Kazue.  

- Oui mais ce n’est pas tout ce qui les lie. C’est un vrai mariage., lui fit-il savoir.  

- Et toi, comment tu as pu accepter tout ça ? Je veux dire, tu l’aimes, non ? Et elle, elle ne t’aime plus ?, lui demanda-t-elle, visiblement encore perdue.  

- Elle… elle a suivi son cœur en pensant à elle pour une fois. Elle a trouvé quelqu’un qui a su faire battre son cœur et avec qui elle avait envie d’avancer. Ca la rend heureuse alors… je me voyais mal m’interposer entre eux. En fait, je n’en avais pas le droit., lui expliqua-t-il.  

- Mais pourtant, vous deux…, objecta-t-elle.  

- On est amis et, entre amis, on ne se souhaite que le meilleur, non ?, la coupa-t-il.  

 

Kazue le regarda brièvement avant de baisser les yeux. Elle sentait les larmes lui monter aux yeux et, si dans sa tête, elle s’entendait acquiescer, son cœur lui hurlait le contraire.  

 

- La situation est quand même particulière., pipa Miki, venant soutenir son amie.  

- La décision de Kaori a eu quand même beaucoup de conséquences., ajouta-t-elle.  

- Je le sais et ne le nie pas mais est-elle la seule responsable de tout cela ?, lui opposa-t-il.  

- J’ai ma part de responsabilité aussi après tout et Mick… En ce qui te concerne, il est le seul responsable, Kazue. C’est lui qui n’a pas les idées claires. Kaori n’est pas allée le chercher pour tromper sa solitude. Elle ne lui a pas fait d’avances. Elle a juste ouvert son cœur à quelqu’un d’autre et ça l’a vexé ou remué, j’en sais rien mais votre problème vient de lui., défendit-il son ex-partenaire.  

- Mais si elle n’avait pas…, le contra Kazue, les poings serrés.  

- Personne ne peut dire s’il n’aurait pas pété un câble à un autre moment… Peut-être qu’il n’aurait pas apprécié si la situation entre nous deux avait évolué., la coupa-t-il.  

- C’est plus facile d’être en colère contre elle que contre Mick, n’est-ce pas ?, fit-il.  

 

Kazue fut incapable de répondre, la vérité faisait mal, et se contenta d’acquiescer. C’était moins douloureux de penser que Kaori était à l’origine de leurs problèmes plutôt que de se dire qu’elle n’avait rien vu venir, qu’il l’avait leurrée pendant tout ce temps, qu’elle avait cru en lui et la fin de ses sentiments pour leur amie. C’était trop dur de se dire qu’elle n’avait été qu’un pis-aller.  

 

- Je l’ai giflée… A son mariage, j’ai giflé Kaori tellement j’étais en colère contre elle et son bonheur qu’elle nous exposait sans honte comme pour nous narguer., avoua-t-elle, les yeux baissés.  

- Tu as giflé, Kaori ?, souffla Miki, stupéfaite.  

- Je le savais déjà., lui répondit Ryô.  

- Qu’est-ce qui t’a pris, Kazue !, s’indigna la barmaid.  

 

Le nettoyeur vit les larmes rouler sur les joues de leur ami et fit signe à Miki de se calmer. Kazue n’avait pas besoin de reproches supplémentaires. Elle avait déjà assez de choses à gérer et il sentait que la colère en elle avait diminué contrairement à son désespoir.  

 

- Elle doit m’en vouloir… C’était sa journée… Je ne voulais pas y aller mais Mick… Il voulait être là. Je n’ai pas compris pourquoi mais il voulait être là et moi, je l’ai suivi parce que… parce que…, bafouilla-t-elle, la voix étranglée.  

- Tu ne voulais pas le perdre., suggéra Ryô, la jeune femme acquiesçant.  

- Mais c’était déjà fait. Chaque geste, chaque mot… il ne la quittait pas des yeux et chaque chose le mettait un peu plus en colère., leur confia-t-elle.  

- Et moi, j’avais un peu plus mal à chaque fois.  

- Si tu lui expliques, elle comprendra., la rassura Ryô.  

- Tu crois vraiment qu’elle voudra me voir ? Elle doit me détester à l’heure qu’il est…, laissa échapper la doctoresse.  

- Kaori ne déteste personne, tu le sais bien, et, lorsque je lui ai parlé après votre… échange, elle se sentait coupable de vous avoir fait du mal. Je lui ai bien dit que ce n’était pas sa faute mais elle est comme elle est., objecta le nettoyeur, haussant les épaules.  

- Alors, je pense sincèrement que, lorsque tu seras prête, tu devrais aller la voir et vous devriez vous parler. Ca vous ferait du bien à toutes les deux., ajouta-t-il.  

 

Lui laissant le temps de réfléchir, il se tourna et avala une gorgée de café. Ce faisant, il s’aperçut que le couple de cafetiers l’observait attentivement, visiblement surpris.  

 

- Quoi ?, lâcha-t-il.  

- Je… Tu es sûr que tu vas bien ? Tu as pris un coup sur la tête ?, lui demanda Miki, clignant des yeux.  

- Eh eh ! Très bien, merci. Je suis trop sérieux, c’est ça ? Attends, je vais te rassurer de suite., fit-il, se jetant sur Kazue et la tripotant avant de se pencher au dessus du comptoir et d’attraper Miki en lui tendant les lèvres.  

- Ca va pas la tête ! Tiens-toi tranquille, Ryô !, hurla la doctoresse, sortant une massue et l’abattant sur la tête de son ami.  

 

Le choc retentit dans tout son corps puis par extension dans tout le café. Jamais impact ne leur avait semblé si fort et pourtant la massue était beaucoup moins lourde que celles utilisées habituellement par Kaori. Le temps parut se suspendre pendant quelques secondes avant de reprendre son cours sous la forme d’un éclat de rires tonitruant.  

 

- Eh bien ! Les choses reprennent leur cours !, s’exclama Umibozu, nullement dupe du jeu qu’avait joué leur ami à ses risques et périls.  

- Ouais, ben c’est pas juste…, chouina Ryô, feignant d’être vexé.  

 

Connaissant leur ami et sachant qu’il n’était pas blessé, les deux jeunes femmes se détendirent et rirent à leur tour. La discussion reprit sur un ton plus enjoué et des sujets moins sensibles, ce qui fit beaucoup de bien à Kazue qui, pour la première fois depuis quelques semaines en dehors du travail, ne ruminait pas ses idées noires.  

 

A un moment, les trois ex-combattants se figèrent alors qu’une berline noire passait devant la vitrine. Ryô ne se retourna pas et il vit Miki suivre le véhicule des yeux, déçue lorsqu’elle le perdit. Ils n’en parlèrent pas avant d’être seuls à trois pendant quelques instants.  

 

- Elle reviendra. Tu le sais, Miki, elle reviendra., fit Ryô.  

- Alors j’avais bien senti., soupira-t-elle.  

- Oui., acquiesça Umibozu.  

- Il faut la laisser prendre le large quelques temps mais elle sait où est son port d’attache. Alors ne t’inquiète pas., conclut le nettoyeur, se levant.  

- Je te raccompagne, Kazue ?, proposa-t-il à son amie.  

- J’aimerais bien mais j’ai quelques courses à faire., lui répondit-elle avec un sourire reconnaissant.  

- Ca tombe bien, moi aussi., lui opposa-t-il.  

 

Ils s’en allèrent et se rendirent au magasin ensemble avant de rentrer chez eux.  

 

- Tu veux dîner avec moi ? Ca nous changerait…, suggéra Kazue, peu désireuse de se retrouver seule face à ses sombres pensées.  

- Une prochaine fois si tu veux bien., lui répondit-il posément.  

 

Elle acquiesça, lui souriant bravement, mais il vit la déception dans son regard. Il ne pouvait cependant accepter mais il ne pouvait lui expliquer pourquoi.  

 

- Demain soir si je n’ai pas de client demain matin ?, ajouta-t-il.  

 

Elle sourit, visiblement ravie de cette proposition.  

 

- D’accord. Viens à l’heure que tu veux., répondit-elle d’un ton enjoué.  

- Ca marche. A demain et essaie de passer une bonne soirée., lui souhaita-t-il.  

 

Il l’observa rentrer chez elle et, une fois assuré qu’elle était chez elle, retourna chez lui. Sur ses gardes, il monta les escaliers et posa son sac de courses avant d’entrer dans l’appartement.  

 

- Tu ne m’en voudras pas, je me suis servi un verre., fit Mick, levant son verre à son attention.  

- Fais comme chez toi. Ca fait longtemps que tu es de retour ?, l’interrogea Ryô.  

- Suffisamment longtemps pour savoir ce que j’ai à savoir., répondit l’américain énigmatiquement.  

- Tu vas devoir descendre toute la bouteille pour m’en dire plus ?, lui retourna le japonais, ironique.  

- Qui sait…, pipa son ami.  

 

Il fit tourner le liquide ambré dans son verre, un moment en le regardant, avant d’avaler le contenu d’un trait. Le verre claqua contre la table basse mais Ryô s’en contrefichait. Prudent, il observa Mick se lever et aller devant la fenêtre. Visiblement, il observait l’appartement de l’autre côté de la rue mais il n’aurait su dire ce qu’il pensait.  

 

- Je n’arrive pas à croire que Kaori ne vit plus ici. Elle n’a même pas emmené toutes ses affaires., pipa-t-il, faisant un geste vague vers des bibelots.  

- Ca reste sa maison. Elle y reviendra., répliqua calmement le nettoyeur.  

- Ah oui, j’oubliais. Elle se fait engrosser par le milliardaire et elle revient avec son mioche., ironisa Mick.  

- Tu ne m’as pas dit : elle t’a demandé d’abréger les jours de son mari ? Après tout, elle ne doit pas vouloir qu’il souffre…, enchaîna-t-il, cynique.  

 

Ryô glissa une main à l’intérieur de sa veste avant de tirer sur son ancien partenaire.  

 

- Shit ! It hurts ! (Putain ! Ca fait mal!), cria ce dernier, se frottant le crâne.  

- Tu veux que j’abrège tes souffrances ? C’est pour cela que tu es venu ici ?, fit Ryô sèchement.  

- Parce qu’on peut régler ça vite fait bien fait comme de vrais professionnels. Ou alors tu arrêtes de déconner et tu craches le morceau !, lui asséna-t-il.  

- J’ai retrouvé Kaori., lâcha Mick, laissant tomber son air frondeur.  

- Tu as quoi ?!, gronda son ami, son air s’assombrissant.  

- Tu me laisses t’expliquer avant de me démolir le portrait ?, répondit l’américain d’un air interrogateur.  

- Tu as intérêt avoir de bonnes raisons., l’avertit Ryô, le regard noir.  

 

Mick jeta un dernier regard vers son appartement avant de revenir s’asseoir sur le canapé. Il ne prit même pas le temps de remplir de nouveau son verre. Pourtant, Ryô sentit que la conversation serait sérieuse et, d’habitude, l’alcool était nécessaire… ou alors servait juste à couvrir leur envie réelle de parler.  

 

- J’ai retrouvé Kaori… mais je ne l’ai pas approchée. J’avais besoin de comprendre, de la voir avec… lui., commença-t-il.  

- Les premiers jours, j’ai juste roulé au hasard mais elle hantait mes pensées. J’avais besoin de la voir, de la persuader qu’elle s’était trompée, que j’étais fait pour elle. Je n’ai pas mis longtemps à savoir où elle était et… j’y suis allé.  

- Tu y es allé mais tu n’as pas été la voir ? Pourquoi ?, lui retourna Ryô, sceptique.  

 

Mick baissa les yeux et, les coudes sur les genoux, passa les mains dans ses cheveux.  

 

- J’ai voulu les observer pour lui donner plein de raisons en ma faveur., ricana-t-il, amer.  

- Et tout ce que j’ai vu… Tout ce que j’ai vu, c’est ce que j’avais perdu. Je me voyais à la place de son mari mais face à moi… face à moi, ce n’était pas Kaori. C’était Kazue. J’ai merdé, Ryô., soupira-t-il.  

- Ca, tu peux le dire. Tu es resté combien de temps là-bas ?, s’inquiéta malgré tout le nettoyeur.  

- Jusqu’à aujourd’hui. Je viens de rentrer et Kaori aussi. Tu n’as pas eu de nouvelles ?, lui retourna Mick, surpris.  

- Non mais elle a certainement d’autres choses à penser, sa grossesse et la santé de son mari en premiers., éluda le japonais.  

- Qu’est-ce qui t’a pris ? T’as complètement perdu les pédales, mon vieux.  

- Non, tu crois ?, ironisa l’américain.  

- Je t’offre un verre ?, fit Ryô, se levant.  

 

L’alcool n’était pas utile mais ce serait plus convivial, un bon signe qu’il s’agissait d’une conversation entre deux amis qui se retrouvaient. Mick acquiesça et il les servit avant de revenir s’asseoir près de lui.  

 

- J’ai passé de longues journées à les regarder tous les deux. Elle l’aime et elle semble vraiment heureuse. Je n’arrive pas à croire qu’un autre que toi puisse y arriver mais il la rend heureuse., lui apprit son ami.  

 

Ce n’était pas forcément facile à admettre mais il était malgré tout content pour elle, pour ce moment de bonheur sans danger qu’elle pouvait vivre.  

 

- Je lui avais promis que j’acceptais, que je comprenais son choix, que je serais là comme un ami devait l’être mais je n’ai pas pu. Ca a tourné en boucle pendant des jours et des jours et je me disais tout le temps « pourquoi lui ? Pourquoi pas moi ? ». Face à toi, j’avais compris mais que lui ait réussi, je n’y arrivais pas. Je pensais que je l’aimais encore mais, en fait, ce n’était que mon orgueil qui parlait…, avoua l’américain.  

- Et il a sacrément parlé… Tu sais que Kazue a giflé Kaori le jour de son mariage ?, lui fit savoir Ryô.  

 

Il ne l’épargnerait pas malgré son acte de contrition en cours. Il devait comprendre la portée de ses actes. Mick l’observa, les yeux écarquillés, puis détourna le regard, gêné.  

 

- Je ne savais pas. J’ai été plutôt… négligent avec elle ces derniers temps., avoua-t-il.  

- Ca, j’avais compris. Elle est désespérée et, comme elle n’a rien à quoi se raccrocher, elle sombre. Tu comptes faire quoi avec elle ?, lui demanda Ryô.  

- La voir et m’excuser déjà. Après, on verra si elle veut bien me redonner une chance. Tu crois que j’ai encore une chance ?, l’interrogea Mick, visiblement anxieux.  

 

Ryô considéra les éléments en sa possession avant de lui répondre.  

 

- Honnêtement, je n’en sais rien mais qui ne tente rien n’a rien.  

- Ca promet…, pipa l’américain, mal à l’aise.  

- Tu crois… Je ne me vois pas me pointer comme ça à l’appart’. Tu crois que tu pourrais l’appeler et lui demander si elle veut bien me voir ?  

- Bah, c’est qu’elle m’avait invité à dîner demain soir…, lâcha Ryô, se grattant le menton.  

- C’est ça, fais-moi croire que tu veux la faire tomber dans tes bras alors que Kaori doit revenir ici…, ironisa Mick.  

- Bien vu. Je vais l’appeler mais…, commença le nettoyeur.  

- Si elle me dit de partir, je m’en irai. Je me plierai à toutes ses exigences., le coupa Mick.  

- Et je ne chercherai pas à la séduire. J’irai dormir à l’hôtel., ajouta-t-il.  

- Idiot ! J’ai des chambres ici., pipa l’américain, se levant et ramassant leurs verres.  

 

Il les emmena en cuisine, les vidant dans l’évier, avant de revenir dans le séjour.  

 

- Ok, je vais téléphoner à Kazue. Dégage prendre une douche et te raser. Tu ressembles à un ermite et je ne pense pas que te justifier en disant que tu as épié Kaori pendant des jours soit quelque chose qu’elle pourra entendre., se moqua-t-il.  

 

L’américain grimaça en sachant qu’il disait vrai. Il aurait du mal à lui faire croire que ce n’était pas dû à des sentiments ravivés, en tout cas pas dès le premier soir.  

 

- Ouais… Je vais devoir ramer sec pour la reconquérir., soupira l’américain.  

- Tu veux son bonheur, non ? Alors tu feras tout ce qu’il faut pour elle, même rester loin si elle te le demande, même si ça doit faire mal. Tu sauras attendre votre moment si c’est ce dont elle a besoin., fit Ryô.  

 

Mick le considéra un long moment très sérieusement avant de se détendre et esquisser un sourire.  

 

- Alors ce que tu as fait pour Kaori… Je comprends mieux. Mais pourquoi ?, l’interrogea-t-il, les sourcils froncés.  

- Ca, ça ne regarde que nous, Mick., lui répondit Ryô.  

- Va prendre ta douche. J’appelle Kazue., lui enjoignit-il, se dirigeant vers le téléphone. 

 


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