Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 27 :: Chapitre 27

Publiée: 10-12-22 - Mise à jour: 10-12-22

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Le temps des réponses est peut-être enfin arrivé. J'espère que vous apprécierez. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 27  

 

- Kaori est repartie.  

 

Appuyé contre le mur d’une allée non loin du bar où sa partenaire était plus tôt, Ryô faisait face à Saeko.  

 

- Tu sais depuis combien de temps ?, l’interrogea-t-il.  

- Je l’ai vue partir dans cette direction il y a une demi-heure avec une autre jeune femme. Elles étaient toutes les deux saines et sauves., l’informa l’inspectrice.  

- D’accord. Tu as retrouvé mon petit paquet cadeau ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. Ils étaient bien là où tu les as laissés., admit-elle avec un léger soupir.  

- Morts, c’est ça ?, comprit-il à son air fermé.  

- Oui. Un automatique. Il n’a fallu que deux minutes. J’ai entendu les coups de feu en me garant. Ils n’ont même pas crié., lui apprit-elle.  

- Ryô… Est-ce que… tu peux t’assurer que Kaori est bien rentrée, s’il te plaît ? Tout ça… ça ne pourrait être qu’une coïncidence mais…, commença-t-elle.  

 

Il voyait où elle voulait en venir et il partageait son sentiment, ses croyances… et ses inquiétudes. Elle n’aurait même pas eu besoin de le lui demander. C’était ce qu’il avait prévu de faire.  

 

- On ne croit pas aux coïncidences., conclut-il.  

 

Il ne dit rien de plus et s’en alla, se rendant à l’appartement. Il le trouva vide mais ne s’en étonna pas. La connaissant, elle était peut-être restée auprès de la jeune femme avec qui elle avait passée la soirée, jeune femme qui pouvait être très chamboulée ou alors le complice de Nishihara et donc un rouage de l’enlèvement de sa partenaire. Kaori ne lui avait jamais parlé de cette femme mais il avait vu son visage et il ne lui était pas totalement inconnu.  

 

Il ressortit une pile de magazines, ces magazines people qu’il feuilletait rapidement pour rester aux faits des personnalités de la ville et il ne tarda pas à la reconnaître : Tami Hidori. Il sortit l’annuaire et le feuilleta rapidement, ne trouvant pas l’adresse comme il s’y attendait et il décrocha son téléphone  

 

- Saeko, tu peux me dégoter l’adresse de Tami Hidori ? C’est la jeune femme avec laquelle était Kaori., lui demanda-t-il.  

- Je te rappelle dès que je l’ai., lui indiqua-t-elle, raccrochant.  

 

Il ne pouvait plus qu’attendre et il détestait cela. Posté devant la fenêtre, il observa les allées et venues des passants, espérant à tout moment voir arriver Kaori. Il faillit descendre à la mini et chercher à la repérer grâce à ses émetteurs mais il lui laissa le bénéfice du doute. Elle était partie des lieux tranquillement et il se pouvait que tout se soit bien passé… tout comme il pouvait lui être arrivé quelque chose…  

 

Quelle était la part de lui qui raisonnait et celle qui spéculait ? Quelle était la part de lui qui avait besoin de l’avoir près de lui pour être sûr qu’elle n’était toujours pas partie après ce qui s’était passé ? Il savait qu’il avait perdu le contrôle de ses émotions depuis un bon bout de temps, que leur situation en tant que partenaire déjà troublée avait été mise à mal par l’arrivée de Monsieur N dans leur vie. La sonnerie du téléphone brisa le cours de ses pensées et il décrocha, enregistrant l’adresse que Saeko lui donna sans qu’elle ait à la lui répéter.  

 

Moins de deux minutes plus tard, il était au volant de la mini et se rendait à l’appartement de l’amie de Nishihara. Il observa les lieux, repéra l’étage en question et nota des lumières allumées et d’autres éteintes. Cependant, il ne ressentait pas la présence de Kaori. Il ne pouvait en rester là. Il pénétra dans l’immeuble, repéra les noms inscrits sur les différentes boîtes aux lettres et monta à l’étage de Tami. Il se retrouva rapidement face à l’appartement et toqua sans obtenir de réponse. Il tenta une deuxième fois avant de crocheter la serrure.  

 

Sans aucune difficulté, il pénétra dans l’appartement dont les lumières étaient éteintes. Kaori pouvait être sur le chemin du retour donc puisqu’elle n’était pas endormie sur le canapé. Pour ne rien négliger, il poussa jusqu’à la chambre et appuya doucement sur la porte pour l’ouvrir. Quand il se rendit compte que la pièce était vide, il y alla plus franchement. Le lit n’était pas défait, il n’y avait aucune trace de passage. Les portes des armoires étaient encore fermées et, quand il les ouvrit, il ne vit rien d’anormal, de vêtements manquants. Il aurait pu penser que Kaori avait emmenée Tami jusqu’à chez eux pour ne pas la laisser seule cette nuit, qu’ils se seraient donc croisés sans se voir mais ce n’était pas le cas.  

 

Son instinct se mit en branle. Il s’était passé quelque chose sur la route entre le bar et cet appartement. Kaori n’était pas sur le chemin : elle avait été enlevée. Il ressortit de là et courut jusqu’à la voiture. Il sortit son récepteur et chercha le signal de ses émetteurs. Il n’en trouva aucun et frappa contre le volant. Il allait devoir perdre du temps à la chercher, à se demander ce qui lui arrivait. Non, il ne perdrait pas une minute.  

 

- Tami… Tami, ça va ?, l’appela Kaori.  

 

Elle observa les lieux sombres dans lesquels elles étaient enfermées toutes les deux. Les murs étaient épais et l’humidité saturait l’air de manière très désagréable. Machinalement, elle frotta son bras à l’endroit où elle avait été agrippée, se doutant d’expérience qu’un bleu y apparaîtrait.  

 

- Oui oui… Qu’est-ce qu’ils nous veulent ?, l’interrogea la jeune femme effrayée.  

- J’aurais pu te dire qu’ils en avaient après moi mais ils ne t’auraient pas embarquée. Donc je suppose qu’on a été enlevées parce qu’on était des femmes., fit la nettoyeuse sobrement.  

 

Elle ne voulait pas mettre en panique sa codétenue. Elle aurait peut-être besoin de son aide si elle trouvait un plan. Elle approcha des murs et les toucha : ils étaient faits d’un béton très épais et les petites lucarnes qui faisaient passer une très faible lumière étaient placées tout en haut des murs. A tous les coups, le signal de son émetteur ne passait pas.  

 

- Tu veux dire qu’ils veulent nous violer ?, s’enquit Tami d’une voix blanche.  

- Non, je ne pense pas., répondit calmement la rouquine.  

 

Pas encore, ajouta-t-elle en pensée. Son instinct lui soufflait qu’il s’agissait d’un trafic d’êtres humains. Si elles étaient là, ce n’était qu’en attendant d’être vendues… et là le pire commencerait… mais ça n’arriverait pas. Ryô les retrouverait et elle l’y aiderait.  

 

- Mais pourquoi nous ? Pourquoi ils nous ont choisies ? Et comment ils nous ont trouvées ? Tu crois qu’ils nous suivaient ? Depuis combien de temps ? Je n’arrive pas à croire que je n’ai rien vu., murmura l’amie de Yoshihide, s’emportant.  

- Tami, écoute-moi., lui demanda Kaori, posant les mains sur ses épaules.  

- Je sais que tu as peur mais il faut que tu restes calme si on veut sortir d’ici.  

- Mais… mais comment veux-tu qu’on sorte d’ici ? Regarde autour de toi. Les fenêtres sont trop hautes et beaucoup trop étroites pour pouvoir sortir !, s’écria son interlocutrice.  

- Je vais trouver quelque chose. Laisse-moi réfléchir mais reste calme, s’il te plaît., lui demanda la nettoyeuse.  

- Je… Je vais essayer., fit la demoiselle, frottant le bracelet qu’elle portait.  

 

Elle ne sut pas ce qui lui fit penser à cela mais elle se rappela d’un fait qu’elle avait ignoré le matin même : un larsen avait résonné alors qu’elle passait près de l’enceinte d’un stand. Elle n’y avait pas fait attention sur le coup mais maintenant, à la lumière des derniers évènements, elle se demandait si ce n’était pas elle qui avait créé le phénomène acoustique. Elle fronça les sourcils en réfléchissant à ce qui aurait pu le causer avant de lever le poignet. Le bracelet… c’était la seule chose nouvelle qu’elle portait. Elle le défit et l’examina, tâtant dans la semi-obscurité toutes les breloques. Quelque chose clochait et elle s’agenouilla pour en avoir le cœur net.  

 

- Que… Que fais-tu ?, s’inquiéta Tami.  

- Je cherche des réponses., répondit la rouquine de manière absente.  

 

Soudain, un cri de surprise retentit dans la pièce.  

 

- Mais qu’est-ce que c’est que ça ?, fit l’amie de Yoshihide, allant de surprise en surprise face à la massue que venait de dégainer Kaori.  

- Ca ? Rien… sauf que c’est trop gros…, grommela cette dernière, la lançant en arrière.  

 

Elle en sortit une autre qu’elle jaugea avant de lui jeter le même sort et ainsi de suite pendant trois minutes.  

 

- Mais… Mais comment vous faites ?, bredouilla Tami, observant le tas fantomatique à quelques pas.  

- Ca… Trois fois rien. J’en fabrique treize à la dizaine., répliqua Kaori, haussant les épaules.  

- C’est la bonne., conclut-elle, levant un tout petit maillet et frappant le bracelet dont les breloques se cassèrent.  

- Je devrais peut-être le breveter comme accessoire pour jouet. Il serait peut-être utile à la petite blonde à la taille mannequin…, pensa-t-elle, tout en fouillant du bout des doigts les débris de son bijou.  

 

La déception qu’elle avait éprouvée à l’avoir détruit s’estompa rapidement lorsqu’elle trouva un mini-émetteur sortant d’un petit cœur éventré.  

 

- Donnez-moi votre bracelet., ordonna-t-elle à sa voisine.  

 

Sa voix autoritaire fit obéir Tami sans broncher. Elle visa avec précision le cœur de son bracelet et y trouva le même dispositif. Elle s’en voulait : son instinct l’avait donc trompée… Elle n’arrivait pas à y croire. Comment cet homme pouvait-il les avoir trompées toutes les deux ? S’était-elle laissée emporter par les perturbations liées à son éloignement de Ryô ? Ce n’était pas le moment d’y penser…  

 

En plein milieu de la nuit, Ryô se glissa dans le hall de l’immeuble de Nishihara. Le moment de la confrontation était enfin venu. Le gardien dormait et il n’eut même pas à l’immobiliser pour accéder aux ascenseurs. Certaines cabines étaient privées et gérées par passes mais deux autres étaient accessibles, certainement pour les étages qui n’étaient pas totalement privatisés… Il n’eut pas à se demander jusqu’à quel niveau il pouvait monter. Seuls les niveaux accessibles étaient indiqués. Il monta donc jusqu’au vingt-et-unième étage mais n’y fit aucune apparition. Il réapparut au vingt-cinquième, forçant les portes après une petite séance d’escalade dans la cage d’ascenseur.  

 

Il faisait noir dans l’appartement mais il ne se découragea pas. Nishihara était là, il le sentait. Il avança dans le séjour et se dirigea vers le couloir non loin. La lumière qui filtrait sous une porte lui confirma la présence de son ennemi juré et, sans ambage, il défonça la porte d’un coup de pied, surprenant le propriétaire qui se retourna brusquement.  

 

- Monsieur Saeba ? Que faites-vous ici ? Comment êtes-vous monté ?, lui demanda-t-il, les sourcils froncés.  

- Vous savez parfaitement ce que je veux et vous allez me le donner tout de suite., gronda Ryô d’un ton menaçant.  

- Si vous cherchez Kaori, je l’ai laissée avec mon amie Tami dans un bar dans la soirée., lui indiqua Monsieur N.  

- Je sais. Vous vous êtes éclipsé. Vous préférez rester dans l’ombre, Monsieur Nishihara., fit le nettoyeur.  

- J’étais fatigué et je ne voulais pas gâcher la soirée des filles. Que se passe-t-il ? Vous êtes jaloux ? Vous pensez qu’il se passe quelque chose entre Kaori et moi ?, l’interrogea le businessman, un sourcil levé.  

- Dites-moi où elle est et dites-le moi tout de suite !, lui ordonna Ryô, son aura de violence montant en flèche.  

- Elle n’est pas ici et je n’ai aucune idée de l’endroit où elle se trouve. Et vue la manière dont vous me parlez, même si je le savais, je ne vous le dirai pas !, lui fit savoir Yoshihide, se levant.  

 

La colère de Ryô explosa. Il s’était trop longtemps contenu et Kaori était en danger. Il n’avait aucune idée du temps qu’il avait devant lui avant qu’elle soit emmenée ailleurs et il refusait que ça arrive.  

 

- Kaori est ma partenaire ! S’il lui arrive la moindre chose, je vous le ferai payer. Alors si vous savez où elle est, je vous conseille de me le dire maintenant et peut-être que je me monterai clément., le prévint-il loyalement.  

- Je ne vous ai pas pris Kaori. Je serais ravi qu’elle me montre plus qu’un intérêt amical mais je respecte ce qu’elle est. Si elle n’est pas rentrée ce soir, c’est peut-être de votre côté qu’il faut vous poser des questions !, osa Monsieur N, les traits durs.  

 

Le nettoyeur vit rouge : en deux pas, il fut devant son rival et le plaqua contre la vitre derrière lui, un bras pressé sur sa gorge.  

 

- Ma patience atteint ses limites, Monsieur Nishihara., cracha-t-il.  

- Vous avez offert ce bracelet à Kaori et je sais ce qu’il signifie. Alors c’est à vous de décider : soit vous me dites où elle est sans plus de sang, soit je vous colle des balles dans le corps jusqu’à ce que vous ayez craché le morceau et, si jamais vous doutez de mes intentions, je ne suis pas qu’un simple garde du corps., le menaça-t-il.  

- Qu’est-ce qu’il a, ce bracelet ?, l’interrogea Yoshihide, un regard d’incompréhension posé sur lui.  

- Vous le savez très bien ! Un émetteur, un émetteur qui trace les déplacements des futures victimes, ces femmes que vous kidnappez pour les vendre à l’étranger., lui apprit Ryô.  

 

Il le vit pâlir et des gouttes de sueur perler de son front.  

 

- Vous voulez dire…, murmura Yoshihide, blême.  

- Qu’est-ce qu’ils ont nos bracelets ?, demanda Tami, surprise, à Kaori.  

- Ils portent des émetteurs. Yoshihide nous a donnés des bracelets qui permettaient à nos ravisseurs de nous trouver où que nous soyons. Il… il nous a…, expliqua cette dernière, ayant de la peine pour la jeune femme trahie par son ami.  

- C’est moi…, la coupa Tami d’une voix coupable.  

- Quoi ?, lâcha Kaori, ne comprenant rien.  

- C’est moi qui lui ai donné le bracelet. On m’en avait offert un dans la rue et, comme il m’avait dit qu’il aurait bien aimé te remercier d’une manière ou d’une autre pour ce que tu lui apportais, j’en ai demandé un deuxième pour qu’il te l’offre., expliqua sa codétenue.  

- J’ai offert le bracelet à Kaori et elle ne l’a accepté qu’en sachant que j’avais donné le même à Tami… C’était ce qu’elle m’avait conseillé de dire au cas où elle refuserait. Si j’avais donné la même chose à Tami, alors Kaori n’avait aucune raison de penser que ça voulait dire autre chose que merci., murmura Yoshihide alors qu’il avait encore la trachée pressée par le bras de Ryô.  

 

Le nettoyeur l’observa un long moment avant de relâcher la pression. Il vit sa proie flancher avant d’aller chercher la stabilité auprès de son siège de bureau dans lequel il s’affala. Nishihara n’était pas le salaud qu’il avait pensé. C’était Kaori qui avait eu raison sur ce coup-là. Il s’était laissé aveugler par sa jalousie.  

 

- Vous dites qu’elles ont disparu ? Toutes les deux ? Je n’arrive pas à y croire., souffla Yoshihide.  

- Il faut prévenir la police, lancer une enquête pour les retrouver., s’emballa-t-il soudain, posant la main sur son téléphone.  

 

Ryô l’en empêcha, croisant le regard empli d’incompréhension de l’homme.  

 

- Les retrouver, c’est mon boulot. Laissez-moi faire. Je vous ramènerai Tami., promit-il avant de s’en aller.  

 

Cela faisait des semaines, des mois même qu’il diabolisait Monsieur N, lui prêtant les plus mauvaises intentions. Toutes les pistes l’avaient dirigé ici mais il savait maintenant que tout cela était monté de toutes pièces. Cette fois-ci, il ne prit pas la peine de descendre par la cage d’ascenseur. Il appuya sur le bouton et prit le passage normal, réveillant le gardien endormi qui le regarda passer ébahi. Il eut même l’audace de la saluer poliment avant de sortir de l’immeuble et de regagner la mini. Il repartit vers le bar et fit le chemin que les filles avaient dû emprunter en sortant.  

 

Soudain, il entendit un bip provenir de son récepteur et esquissa un léger sourire. Ce serait peut-être plus facile qu’il ne l’avait imaginé…  

 

- Ok. Bon, il faut trouver un moyen de sortir d’ici., murmura Kaori, rassurée sur son instinct.  

 

Elle se releva et examina de nouveau les lieux. La porte était blindée, ce qui ne l’aurait pas gênée si les gonds n’avaient pas été dirigés vers elles. Elle aurait un mal fou à la faire voler à l’aide d’une massue. Ca ne l’empêcherait pas de tenter sa chance mais avant, elle devait s’assurer que Ryô puisse les retrouver.  

 

- Qu’est-ce que…, murmura Ryô, trouvant un des émetteurs que portait Kaori.  

- Pourquoi un seul ? Où tu es ?, se demanda-t-il, se redressant.  

 

Il observa les lieux, les artères qui menaient à différents quartiers de la ville, cette ville tentaculaire qu’il pouvait passer des heures, voire des jours à arpenter avant de trouver un autre indice le menant à Kaori… Il esquissa un léger sourire cependant en pensant à une possibilité, la seule possibilité qui pourrait le mener à sa partenaire très rapidement.  

 

- Alors Kaori, on s’est pris pour le petit poucet ?, fit-il, remontant en voiture.  

 

Il pianota sur son récepteur mais ne trouva aucun signal. Pourtant il ne se découragea pas. Kaori connaissait la portée de ces petites choses mais elle ne pouvait pas avoir un mètre dans le cerveau et les laisser aux bons endroits. Il allait devoir chercher un peu mais il le ferait.  

 

- Sortir ? Tu plaisantes ? Comment comptes-tu t’y prendre ?, demanda Tami à Kaori, dubitative.  

- On verra en temps voulu. Avant, il faut réussir à semer notre dernière pierre pour retrouver notre chemin., expliqua cette dernière, retirant son soutien-gorge.  

- Euh… Tu crois que c’est vraiment le moment ?, fit sa codétenue.  

- Oui, c’est notre dernier atout., lui assura la rouquine.  

- Kaori, c’est un soutien-gorge… Tu comptes sur quoi ? L’odeur qui attirerait un pervers ?, l’interrogea Tami.  

 

La nettoyeuse se souvint de certaines scènes rocambolesques où Ryô reniflait les sous-vêtements et savait à qui ils appartenaient et ça la fit rire, la détendant quelque peu mais déstabilisant un peu plus sa codétenue.  

 

- Non, bien sûr que non. Il y a un émetteur dans ce soutien. Et mon partenaire est capable de le localiser., lui expliqua-t-elle.  

- Mais dans les films, ils disent que ces objets n’ont qu’une portée limitée…, fit remarquer Tami.  

- C’est vrai mais j’en avais plusieurs sur moi et je les ai semés. Donc avec un peu de temps, Ryô arrivera mais il faut qu’on lui indique le point d’arrivée., répondit Kaori, observant la fenêtre en hauteur.  

- Et comment fait-on ?, l’interrogea sa nouvelle coéquipière qui avait pris confiance en leurs chances.  

- Tu vas monter sur mes épaules et glisser cela dehors. Je pense que la fenêtre est un peu cassée. Essaie de le coincer pour qu’il soit presque entièrement dehors mais ne puisse pas s’envoler., lui indiqua la rouquine.  

 

Moins de dix minutes plus tard, la mission était accomplie et Tami atterrit par terre, se frottant les mains.  

 

- Tu crois qu’il arrivera dans combien de temps ?, l’interrogea-t-elle, entre anxiété et euphorie de participer à sa libération.  

- Je ne sais pas. Mais lorsqu’il y a une jolie femme en danger, il est généralement assez rapide., répondit Kaori.  

- Alors avec deux, ça devrait être ultra rapide., s’enthousiasma sa codétenue.  

 

Kaori sourit avec complaisance et croisa les doigts. Revenant vers son tas de massues, elle chercha la massue idéale pour entreprendre de s’évader.  

 

- Ca en fait cinq. Il n’y en a plus qu’un. J’espère que tu n’es pas trop loin., fit Ryô, ramassant un nouvel émetteur.  

 

Alors qu’il n’avait pas encore bougé d’un pouce, il entendit soudain un nouveau bip provenir de la voiture et courut pour voir les nouvelles indications. Il était à cinq minutes du dernier émetteur. Pourquoi n’apparaissait-il que maintenant ? C’était un mystère mais il ne tergiversa pas et fit bondir la mini sur la route. Proche de la destination, il se gara et se faufila le long des bâtiments. Son regard fut soudain attiré par un détail extravagant : un soutien-gorge coincé à une fenêtre. Il connaissait ce modèle : c’était celui de Kaori et l’odeur qu’il huma le lui confirma. Elles étaient là et elle avait trouvé le moyen de le lui faire savoir au travers des murs épais de ce bunker, reste de la seconde guerre mondiale.  

 

Il trouva rapidement l’entrée du bâtiment et se retrouva face à plusieurs hommes armés qu’il neutralisa sans difficulté avant d’y pénétrer. Il entendit aussitôt les coups d’une massue portés sur une porte. Kaori s’évertuait visiblement à essayer de sortir sans y parvenir. Il se guida au son, affronta d’autres hommes armés et trouva enfin la cellule où elle était retenue.  

 

Kaori s’escrimait à frapper sans s’arrêter sur cette porte blindée à coups de massue mais elle refusait de sauter. Les perles de sueur lui tombaient dans les yeux, coulaient dans son dos mais elle continuait sans relâche et, soudain, la porte s’ouvrit et elle atterrit dans le mur qui faisait face.  

 

- Elle s’est montrée récalcitrante, celle-ci., plaisanta Ryô, soulagé de la retrouver.  

- Oui. On en rira après si tu veux bien. J’ai envie de sortir d’ici., fit Tami, sortant de la pièce.  

- Donc pas le temps de remettre ça, je suppose ?, dit-il, tendant le soutien-gorge de sa partenaire.  

- On verra ça plus tard., grommela-t-elle, rougissant en l’attrapant.  

 

Ryô acquiesça et les dirigea vers la sortie. Kaori s’était glissée à l’arrière, protégeant Tami. Elle ressentit soudain quelque chose de néfaste.  

 

- Ryô…, souffla-t-elle, tendue.  

- Courez !, leur ordonna-t-il, prenant Tami par la main et la tirant en avant.  

 

Ils sortirent au moment même où une explosion retentit dans le bunker mais furent malgré tout propulsés en avant, atterrissant lourdement au sol quelques mètres plus loin. Contre toute attente, Tami se mit à rire, se retournant sur le dos. Le couple se releva et la regarda, lui laissant le temps de se calmer.  

 

- C’est toujours comme ça votre vie ?, leur demanda-t-elle, reprenant son souffle.  

 

Les deux partenaires se regardèrent, se souriant légèrement, avant de la regarder de nouveau.  

 

- A peu de choses près ? Oui…, répondit Kaori, lui tenant la main pour se relever.  

- Allez, venez, on rentre., suggéra Ryô.  

 

Il les ramena à la mini avant de se diriger vers l’appartement de Monsieur N.  

 

- J’ai fait une promesse., fit-il simplement lorsque Kaori se tourna vers lui, les sourcils froncés.  

- Tami, il vous attend. Vous feriez bien de passer la nuit là., lui dit-il.  

- Ryô, Kaori, merci. Merci de m’avoir sauvée., les salua-t-elle avant de s’éloigner.  

 

Ils la regardèrent pénétrer dans le hall d’entrée avant de reprendre la route en silence.  

 

- Merci d’être venu encore une fois à mon secours, Ryô., finit par dire Kaori.  

- Merci d’avoir contribué à te sauver. Le petit poucet… C’était bien vu., admit-il.  

- Disons que j’avais sous-estimé le nombre d’émetteurs que tu avais planqués dans mes vêtements., pipa-t-elle, lui coulant un regard en biais.  

- Bah… Ca t’a été utile., fit-il, garant la voiture dans le garage.  

 

Elle l’observa un moment, un tas de questions en tête, mais, malgré son envie de savoir, elle appréciait ce moment de calme.  

 

- On ferait peut-être bien d’aller se coucher, non ? Si discussion il doit y avoir, cela peut attendre demain., dit-elle.  

- D’accord. Repose-toi., lui souhaita-t-il, lui adressant un regard amical. 

 


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