Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 95 :: Chapitre 95

Publiée: 22-02-24 - Mise à jour: 22-02-24

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Merci pour vos retours qui font chaud au coeur. Bonne lecture^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106


 

Chapitre 95  

 

- Hanae, Hide, il faut qu’on rentre., les appela Ryô, levant les yeux vers le ciel où les nuages s’amoncelaient.  

- Non ! On veut encore jouer., répondit le petit garçon,  

 

Sa sœur vint se planter à ses côtés, prenant le même air frondeur et le nettoyeur retint de justesse le sourire qui naissait à les voir ainsi se liguer contre lui.  

 

- Ecoutez…, commença-t-il, luttant contre la simple envie de les prendre à bras et les emmener, ce qui aurait un jeu d’enfants pour lui, lui évitant une discussion peut-être âpre.  

- Vous voyez les vilains nuages dans le ciel ?, leur demanda-t-il, pointant un doigt vers le ciel.  

 

Les jumeaux regardèrent dans la même direction et il vit leur assurance ébranlée face aux nuages noirs. Comme pour accentuer le point, une bourrasque de vent les frappa, les obligeant à fermer les yeux.  

 

- Un typhon arrive sur Tokyo. Il ne va pas tarder à y avoir beaucoup de vent et de la pluie, peut-être aussi de l’orage. Maman va être inquiète si on est encore dehors quand ça commencera. Alors on va rentrer et aller lui faire un gros câlin, d’accord ?, argumenta-t-il calmement.  

- D’accord., acquiesça Hanae, venant à ses côtés.  

 

Un sur deux, c’était déjà pas mal pour la méthode douce, se dit-il, voyant Hide observer sa sœur un instant avant de relever le menton. Il dut à nouveau se retenir de sourire en voyant en lui le petit air frondeur de sa mère lorsqu’elle lui tenait tête.  

 

- Allez, Hide… Tu n’as pas envie d’être tout mouillé, non ?, insista-t-il.  

 

Ils entendirent au loin un grondement caractéristique et Hanae l’approcha, craintive. Il vit le petit garçon flancher un instant et lever un regard soucieux vers le ciel noir. Le vent se leva et Ryô sentit l’humidité les entourer.  

 

- Bon, c’est parti., lança-t-il, refusant de décevoir Kaori en ramenant les enfants trempés.  

 

Il attrapa Hanae puis Hide et les souleva, les faisant crier de surprise puis rire. Il franchissait les grilles du parc lorsqu’il sentit les premières gouttes de pluie. Son intuition lui disait que ça se transformerait rapidement en pluie diluvienne. Il décida donc de passer par les ruelles, une première pour les jumeaux, où ils seraient un peu plus protégés. Silencieux, les enfants regardaient leur environnement avec de grands yeux, ce qui lui allait bien. Ainsi ils ne se débattaient pas, ne se plaignaient pas et il pouvait avancer plus vite.  

 

Soudain, il s’arrêta et observa les lieux avant de se diriger vers un porche d’entrée. Il posa les enfants à terre et les fit s’asseoir.  

 

- On va jouer à un jeu. Vous allez mettre vos mains sur vos yeux et, quand je vous le dirai, vous viendrez me chercher. Compris ?, les interrogea-t-il, sérieux.  

 

Il ne savait pas s’ils feraient ce qu’il leur demandait mais il devait essayer. Il ne pouvait pas affronter les deux hommes qui les suivaient en ayant les petits dans les bras.  

 

- Allez, les mains sur les yeux., leur dit-il avec un sourire.  

 

Les enfants se regardèrent avant de faire ce qu’il disait. Il ne s’attarda pas pour savoir s’ils restaient ainsi. Ceux qui les suivaient n’étaient pas loin et il voulait les arrêter avant même que les jumeaux se rendent compte de quoi que ce soit. Au coin de la ruelle où il s’était engagé, il tomba nez-à-nez avec deux hommes d’une vingtaine d’années et, avant que le premier ait pu parler, il le frappa à la gorge du plat de la main. Dans la seconde qui suivit, son acolyte tenta de le frapper du poing. Ryô para le coup en empoignant sa main et, tout en le tenant, décocha un coup de pied qui envoya le premier valser dans les airs jusqu’au mur contre lequel il atterrit brutalement, assommé. Il se tourna alors vers celui dont il tenait toujours la main et, en un geste éclair, tordit son bras avant de la projeter contre le mur.  

 

- Ryô !, entendit-il les enfants l’appeler inquiets.  

 

Il retourna le type et lui envoya son poing dans la figure. Il tomba à terre inconscient dans la ruelle perpendiculaire à celle où étaient les jumeaux. Voyant l’autre toujours dans les vapes, il se retourna en se frottant les mains.  

 

- Je suis là. On rentre ?, leur demanda-t-il, leur tendant chacun une main.  

 

Ces mains qui venaient de combattre deux hommes trouvèrent deux menottes innocentes tendues par deux enfants qui avaient une confiance aveugle en lui. C’était quelque part le choc des cultures, son monde contre le monde normal, et, un court instant, il se demanda ce qu’il faisait là à salir les mains de ces deux enfants si jeunes et si purs.  

 

- Ryô, à bras., lui demanda Hanae soudain.  

 

Il la regarda, vit sa fatigue et la souleva, attrapant Hide qui levait également les bras vers lui. Il aurait peut-être dû prendre la poussette avec mais l’idée lui avait plu de les tenir ainsi contre lui. Il aimait sentir leur chaleur le gagner, ça le rassérénait, lui rappelait à quel point la vie était belle et emplie de surprise malgré tout.  

 

- Je vous aime, tous les deux., murmura-t-il, les embrassant tour à tour dans les cheveux.  

- Moi aussi., répondirent-ils en chœur, posant la tête contre son épaule.  

 

Sentant la pluie redoubler malgré la protection des immeubles, il accéléra le pas et décida de s’arrêter au Cat’s d’où il appellerait Kaori pour qu’elle vienne les chercher.  

 

- Miki ! Umi !, crièrent les enfants lorsqu’ils entrèrent dans le café, la clochette tintant gaiement.  

- Oh ! Vous êtes là ! Quel plaisir !, s’exclama la barmaid, venant les voir.  

 

Elle attrapa Hide et lui fit un baiser sonore sur la joue, ce qui lui valut un immense sourire, puis un autre lorsqu’elle en fit de même avec sa sœur avant de les asseoir sur les tabourets du comptoir. Ryô se plaça juste derrière eux pour éviter tout risque de chute de l’un ou l’autre des deux asticots sous sa responsabilité.  

 

- Kaori n’est pas avec vous ?, s’étonna Miki.  

- Non, elle devait nettoyer leur chambre et je lui ai proposé d’emmener les enfants au parc pour qu’elle ait le champ libre. Malheureusement, on est repartis trop tard et on a eu un léger… retardement sur le chemin du retour., lui apprit-il, rapprochant le tabouret d’Hanae pour qu’elle puisse boire le chocolat chaud que leur avait préparé leur amie en les voyant mouillés.  

 

A ces mots, elle releva la tête, soucieuse, examinant les enfants puis lui en quête d’éventuelle blessure.  

 

- Le problème est réglé. Tout va bien., lui assura-t-il.  

- Il fallait bien que ça arrive un jour. Le monde ne s’est pas arrêté de tourner depuis que Kaori a eu des enfants., ironisa-t-il.  

- Ce serait pourtant si bien…, soupira Miki, se tournant en entendant des babillements venant du babyphone.  

- Hime est réveillée ?, demanda Hanae, le regard brillant d’excitation.  

- Oui, apparemment. Je vais aller la chercher et toi, tu ne bouges pas., lui répondit la barmaid avec un grand sourire.  

 

Hanae lui fit un immense sourire, ravie de pouvoir voir sa cousine de cœur. Hide, lui, était trop concentré sur le morceau de gâteau au chocolat devant lui pour s’inquiéter d’autre chose et Ryô le regarda avec une tendresse mêlé d’un peu de désespoir manger en s’en mettant plein le visage et les mains… et plus encore. Il rendrait à Kaori des enfants mouillés et sales mais visiblement heureux alors ça devrait passer, se dit-il. Dès qu’ils eurent terminés, il les fit descendre des sièges et se dirigea vers le téléphone au bout du bar. Au moment où il décrocha, la porte s’ouvrit et il entendit un « maman ! » hurlé avec joie suivi de petits pieds qui couraient vers la jeune femme qui venait de rentrer.  

 

Raccrochant, il sourit en voyant les enfants étreindre leur mère comme s’ils ne l’avaient pas vue depuis des lustres au lieu de deux petites heures et autant dire que, pendant tout ce temps, ils avaient à peine demandé deux fois où elle était entre deux tours de toboggan.  

 

- Tu t’ennuyais ?, lui demanda-t-il, amusé.  

- Non, pas vraiment… mais quand j’ai vu l’averse et que vous ne rentriez pas, je me suis dit que vous vous étiez réfugiés ici alors je sui venue vous chercher., expliqua-t-elle, désignant la mini garée devant.  

- Tu as osé prendre ma mini ?, lui dit-il, prenant un air faussement outré.  

- Je sais très bien comment elle fonctionne, ta mini., lui rappela-t-elle.  

- Ce n’est pas la première fois que je la conduis.  

- C’est vrai., acquiesça-t-il, l’observant attentivement.  

 

Elle esquissa un sourire et rougit légèrement avant de baisser les yeux alors qu’il ne la quittait pas du regard. Il n’y avait rien de lubrique dans ses prunelles, ni même de désir, mais c’était étrange de se retrouver sous le feu de ses onyx, de côtoyer à nouveau ces sensations qui naissaient au creux de son ventre et de dompter les restes de culpabilité qui cherchaient à revenir la hanter. Tout doucement, elle réapprenait à vivre, à sourire, à rire. Tout doucement, elle se faisait à l’idée qu’un jour, elle referait sa vie avec cet homme qu’elle aimait.  

 

Soudain, elle fronça les sourcils et attrapa la veste de Ryô, voyant une légère déchirure. Elle l’examina avant de lever les yeux vers lui.  

 

- Que s’est-il passé ?, lui demanda-t-elle, sans crainte d’être entendue des enfants qui attendaient près de la porte le retour de Miki.  

- Deux types ont essayé de s’en prendre à moi. Je les ai assommés. Les enfants n’ont rien vu ni entendu., lui assura-t-il.  

- Tu n’as rien ?, l’interrogea-t-elle, soucieuse, l’estomac noué.  

- Rien du tout et les enfants…, commença-t-il.  

- Ils vont bien, je l’ai vu. C’est de toi que je m’inquiète., le coupa-t-elle.  

 

Elle posa les mains sur son abdomen, tâtant sans réfléchir son corps à la recherche de blessures. Déjà touché par son aveu, Ryô sentit une certaine chaleur l’envahir et la laissa faire quelques secondes avant d’attraper ses poignets pour l’arrêter. Elle n’imaginait pas à quel point sa présence pouvait l’enivrer, même par ces simples gestes dans un territoire relativement neutre…  

 

- Je vais bien. J’ai juste envie d’une veste sèche., lui assura-t-il.  

- Je… d’accord. Excuse-moi., fit-elle, regrettant qu’il la lâche.  

- Hime !, entendirent-ils les jumeaux crier et en réponse le cri de la petite fille qui chercha à descendre des bras de sa mère pour rejoindre à terre les deux autres et les laisser l’entraîner dans leurs pérégrinations enfantines.  

- Kaori ! Que fais-tu là ?, s’enquit Miki, ravie de voir son amie.  

- Je suis venue chercher ces trois-là., désigna la rouquine ses jumeaux et son partenaire, souriant avec indulgence en voyant les trois enfants en grande « conversation ».  

- Tu peux rester cinq minutes quand même ?, l’implora son amie.  

 

Kaori se tourna légèrement vers Ryô qui vint prendre place au comptoir, lui signifiant ainsi son accord.  

 

- Oui, j’ai terminé de toute façon., acquiesça-t-elle, heureuse une nouvelle fois de retrouver ces moments-là.  

- Le ménage, ça va drôlement plus vite lorsqu’on n’a pas les terreurs dans les jambes., fit-elle avec tendresse.  

- Ne m’en parle pas. Si Hime est avec moi quand je le fais, je me retrouve avec elle à bras. En plus, elle n’aime pas le bruit de l’aspirateur., soupira Miki, comprenant son amie.  

- La dernière fois que j’ai fait leur chambre, ça a été la crise. Il a fallu que j’ouvre l’aspirateur pour leur prouver qu’il n’avait pas aspiré une de leurs peluches., renchérit Kaori, riant doucement.  

- Pour finalement la retrouver dans la machine à laver…, se souvint Ryô.  

 

Surprise qu’il se souvienne de cela, Kaori se tourna vers lui, les yeux écarquillés, avant d’esquisser un sourire chaud. Elle savait qu’il était impliqué mais des moments comme celui-ci lui rappelaient à quel point et la rassuraient toujours sur le fait que ce n’était pas trop pour lui. Serein, Ryô soutint son regard.  

 

- Oui, c’est vrai., acquiesça-t-elle, se tournant de nouveau vers Miki.  

 

Un éclair suivi d’un coup de tonnerre fracassant les firent sursauter et Kaori regarda avec appréhension par la fenêtre. La pluie redoubla de violence et il faisait si sombre qu’ils auraient pu se croire à la nuit tombée alors que l’après-midi touchait seulement à sa fin. Comme s’il sentait son anxiété, Ryô posa une main dans le bas de son dos, ce qui attira son attention.  

 

- Dès qu’il y aura un moment d’accalmie, on rentre, d’accord ?, lui proposa-t-il d’une voix posée.  

 

Elle le regarda, régnant sur son cœur qui battait trop vite, et acquiesça.  

 

- Maman, j’ai peur…, vint la trouver Hanae alors qu’un nouveau coup de tonnerre résonnait.  

 

Comme en écho, Hime se mit à pleurer et Hide rendu anxieux à la fois par les caprices météorologiques et les réactions des deux petites filles approcha de sa mère également.  

 

- Viens mon grand., l’appela Ryô alors que Kaori prenait sa fille à bras.  

 

Il ne se fit pas prier et le laissa le soulever, venant se coller contre le torse du nettoyeur qui l’entoura de ses deux bras pour le rassurer.  

 

Ils durent attendre près d’une demi-heure que la pluie se calme avant de pouvoir rentrer chez eux, une demi-heure qu’ils passèrent à rassurer leurs enfants tout en discutant calmement pour leur montrer qu’ils n’étaient pas affectés. Pourtant, pour Kaori, c’était une torture intérieure de devoir rester calme à chaque coup de tonnerre.  

 

- On va rentrer., annonça Ryô alors que la clarté revenait un peu, signalant une accalmie.  

- D’accord. A bientôt, Miki, Umi., les salua-t-elle.  

 

Ils accrochèrent les enfants dans la voiture et Ryô se glissa derrière le volant, prenant les clefs qu’elle lui tendit. Il l’aurait volontiers laissée conduire mais il la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle ne préférerait pas tant que le ciel se déchaînerait. Cinq minutes plus tard, ils étaient chez eux à l’abri dans le garage et, les enfants à bras, ils grimpèrent les escaliers. Il était hors de question de risquer de se retrouver enfermés dans l’ascenseur avec les petits à cause d’une panne de courant…  

 

De retour chez eux, les enfants retrouvèrent leurs jouets et, assez vite, ils oublièrent le typhon qui rugissait dehors. Nerveuse, Kaori les observa jouer assise sur le divan. Après quelques minutes d’absence, Ryô revint, un jean et tee shirt secs remplaçant ceux qui avaient été mouillés sur le retour. Il ne lui fallut qu’un coup d’oeil pour jauger la situation et il vint s’asseoir aux côtés de sa partenaire, attrapant un magazine grand public et le feuilletant l’air de rien.  

 

Au bout d’un moment, Kaori se laissa aller dans le fauteuil, se détendant. La présence masculine la distrayait de la fureur de l’orage et l’aida à se calmer. Entendant le bruit de papier glacé, elle se crispa légèrement avant de tourner les yeux et se relaxer en voyant qu’il n’y avait pas de parcelle de peau dénudée de manière inappropriée sur la revue que regardait Ryô.  

 

- Tu n’as pas encore totalement confiance en moi., la taquina-t-il, un sourire en coin.  

- Même pas vrai., marmonna-t-elle, s’en voulant d’avoir été si transparente.  

 

Cela faisait trois mois maintenant qu’elle avait définitivement emménagé et elle n’avait pas vu une seule revue érotique dans les parages, même pas en nettoyant le divan…  

 

- Les habitudes ont la vie dure, n’est-ce pas ?, fit-il, malicieux.  

 

Elle croisa son regard pétillant et, malgré sa volonté de garder un air sérieux, ne put s’empêcher de sourire.  

 

- C’est vrai. Je te vois encore ici à glousser comme une dinde devant tes horreurs., avoua-t-elle, un léger sourire aux lèvres.  

- Glousser comme une dinde ?!, répéta Ryô vexé.  

- Je ne glousse pas comme une dinde !, se renfrogna-t-il.  

- Peut-être que non mais en tous cas, tu bavais comme une limace., répliqua-t-elle, se retenant de rire face à sa tête.  

- C’est fini tout ça., lui assura-t-il.  

- J’ai perdu cette habitude., lui signala-t-il, secouant son doigt devant elle de manière accusatrice.  

- C’est vrai., admit-elle, amusée.  

 

Elle le regarda et repensa à leur vie d’avant, celle où leurs habitudes étaient presque réglées comme des horloges.  

 

- Il y a une habitude dont on n’a pas pris le temps de parler., réalisa-t-elle soudain.  

- Celle où je me réveille nu dans mon lit et tu me surprends ?, suggéra-t-il, penché à son oreille, ayant envie de la titiller un peu.  

 

Il la vit piquer un fard et ricana légèrement, se demandant si un jour, il reverrait une des massues qui l’avaient tant fait souffrir…  

 

- Je… Non !, s’exclama-t-elle, gênée.  

 

Elle ne voulait pas penser à ça parce qu’elle ne voulait pas se souvenir que vers la fin, il n’y avait pas que la gêne qui alimentait la couleur de ses joues mais l’envie également.  

 

- Travail… je voulais parler du travail., lui opposa-t-elle vivement.  

- Quoi le travail ?, lui demanda-t-il, se laissant de nouveau aller en arrière, les bras étendus sur le dossier du divan.  

 

Kaori le regarda et déglutit, sensible à son magnétisme. Elle n’en était pas au point de se jeter sur lui mais elle le ressentait comme si ses sens se réveillaient doucement.  

 

- Je veux dire… avant, c’était moi qui allais au tableau. Je sais que tu y vas tous les jours mais… peut-être que je pourrais y retourner ?, suggéra-t-elle.  

 

Ryô la considéra longuement en silence avant de reprendre la parole.  

 

- Tu veux le faire ou tu te sens obligée de le faire ?, lui demanda-t-il d’une voix neutre.  

- Parce que le fait que tu sois revenue vivre ici ne signifie pas que tu doives reprendre ta place d’avant. Tu as les enfants., expliqua-t-il.  

- Je sais et je resterai prudente. De toute façon, le simple fait d’être ici nous met déjà un peu en danger mais j’ai confiance., lui opposa-t-elle calmement.  

 

Elle regarda les enfants jouer quelques instants, considérant la réponse qu’elle allait lui faire, son bien-fondé, sa faisabilité.  

 

- J’ai envie de le faire. J’ai envie d’aider ceux qui en ont besoin. Je suis prête à faire des concessions pour les jumeaux mais, si tu es d’accord, j’aimerais beaucoup pouvoir retrouver ma place d’une manière ou d’une autre., lui affirma-t-elle.  

 

Ryô croisa son regard déterminé et retrouva la partenaire qui l’avait suivi pendant toutes ces années. Il était heureux mais, dans le même temps, il fallait intégrer la donnée jumeaux dans l’équation et trouver la bonne mesure pour leur nouveau partenariat.  

 

- Ca marche. Alors on va y aller par étape. On va commencer par rafraîchir tes connaissances sur les organisations en place, etc. Quand ce sera fait, tu retourneras au tableau et voir les clients. Je te laisserai alors le choix d’accepter ou non les missions. Dans le même temps, tu vas t’entraîner pour pouvoir te défendre et les défendre., lui apprit-il.  

 

Kaori le regarda, la bouche entrouverte et le regard surpris. Puis doucement, un sourire étira ses lèvres et l’étonnement prit possession de ses prunelles noisettes.  

 

- C’est vrai ? Tu me laisses revenir ? Tu vas m’entraîner ?, lui demanda-t-elle, n’arrivant pas à y croire.  

- Oui., affirma-t-il posément, ravi de la voir heureuse.  

- J’arrive pas à y croire, moi qui ai attendu ça pendant sept longues années., souffla-t-elle sans une once de reproche dans la voix.  

- Ce ne sera pas un partie de plaisir, Kaori. Je serai intransigeant et je ne t’épargnerai rien., l’avertit-il.  

- Je ne veux pas de traitement de faveur., lui assura-t-elle, prête à endurer ce qu’il faudrait.  

- Mais tu vas en avoir un : celui d’avoir le meilleur entraînement possible parce que je compte bien m’assurer qu’il ne t’arrivera rien qui t’empêchera de rentrer à la maison pour eux… mais aussi pour nous., lui fit-il savoir, posant un regard sombre sur elle.  

 

Elle frémit sous le poids de ce regard, nullement terrifiée par le rappel sous-jacent de la menace qui existerait. C’était l’intensité des sentiments qu’elle lisait en lui qui la rendait un peu fébrile.  

 

- Je te suis. Je ferai tout ce que tu me demanderas., lui assura-t-elle, déterminée.  

 

Il esquissa un sourire et se pencha vers elle.  

 

- Il fut un temps où tu aurais eu du souci à te faire avec de telles paroles., lui murmura-t-il d’une voix suave.  

 

Il la vit rougir et ne put s’empêcher de déposer un léger baiser sur sa joue avant de se lever.  

 

- Mais si l’envie est là, je préfère attendre qu’elle soit partagée avant d’agir dessus., ajouta-t-il.  

- Je vais préparer le repas., l’informa-t-il, la laissant seule avec ses pensées… et les joues cramoisies. 

 


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