Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 115 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 04-06-24

 

Commentaires: 99 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 109 :: Chapitre 109

Publiée: 20-05-24 - Mise à jour: 20-05-24

Commentaires: Bonsoir, J'espère que vous allez bien et que vous avez profiter de ce long week-end si vous l'avez pu. Voici la suite de l'histoire et comment dire l'antépénultième chapitre de cette histoire. J'ai du mal à croire qu'on arrive au bout mais bon, ça fait juste deux ans... Il serait temps lol. Non, ça va faire bizarre... Un grand merci pour vos commentaires qui font chaud au coeur comme toujours <3 Je digresse. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 109  

 

Il sourit, touché par ses mots, et posa les lèvres sur sa tempe. Elle était vraiment la meilleure chose qui lui soit arrivée même s’ils avaient dû traverser pas mal de turbulences pour en arriver là. Ca avait aussi apporté son lot de surprises, de bonnes surprises. Maintenant, ils avaient trouvé leur rythme à deux et à quatre. Il n’en demandait pas plus, enfin pas beaucoup plus se corrigea-t-il, et il était sûr que l’homme qui les regardait de là-haut devait être satisfait de voir ses enfants et femme heureux.  

 

*************************  

 

- Donne-moi ça., fit Kaori, prenant le verre et la bouteille d’eau des mains de son mari, lui lançant un regard consterné.  

- Tu vas t’asseoir tout de suite !  

 

Ryô la regarda, tenté de lui tenir tête rien que pour le plaisir de voir son regard de feu, mais la douleur dans sa jambe le rappela à la réalité et il boita jusqu’au canapé.  

 

- Tu ne dois pas te déplacer sans tes béquilles !, le sermonna-t-elle.  

 

Il n’y avait pas vraiment de colère dans sa voix, plus de l’inquiétude, et ça lui fit mal. Il aurait aimé lui épargner tout cela mais il n’avait pas pu. Un petit nouveau était arrivé dans le pays, avait atterri à Tokyo et avait décidé de s’en prendre à lui. Seulement, il avait choisi une option qui faisait encore naître une colère noire en lui. Il avait tenté d’enlever Hide à la sortie de l’école.  

 

Son rival avait dû surveiller leurs allées et venues pendant quelques jours et voir une opportunité dans leur routine. Le matin, Kaori déposait les enfants à l’école, allait à la gare puis faire les courses si nécessaire avant de rentrer pour le remplacer auprès de leurs clients. A ce moment-là, il pouvait aller faire le tour de ses indics ou toute autre recherche indispensable. Il rentrait toujours à temps pour qu’elle puisse aller rechercher les enfants. Quand elle partait, le repas était très souvent déjà prêt, ainsi ils n’avaient plus qu’à profiter des jumeaux à leur retour.  

 

Seulement, le jour où il avait décidé de passer à l’acte, leur mission venait de se terminer et il était avec elle à la sortie pour chercher les jumeaux, chose qu’il n’avait pu faire depuis quelques semaines alors qu’ils avaient enchaîné les missions. Les enfants étaient sortis, courant vers eux. Ils l’avaient tous les deux vu arriver. Il avait tenté d’attraper Hanae puis Hide mais, effrayés, ils avaient couru plus vite en criant vers leurs parents qui venaient eux aussi vers eux. Kaori avait attrapé Hanae et, alors qu’elle se baissait pour protéger Hide aussi, il avait vu ce salaud lever son arme vers son fils. Il avait fait ce qu’il devait faire : il s’était interposé entre le petit et la balle avant de tirer sur l’homme, le désarmant, une balle dans l’épaule. Le projectile visant Hide avait plongé dans sa cuisse. Il avait senti la douleur perçante de sa peau puis son muscle déchirés sous l’impact et il n’avait pu que prier pour qu’elle reste à l’intérieur et non sortir pour aller se loger dans le petit corps juste derrière.  

 

La faiblesse l’avait pris. Il s’était retrouvé à terre, un voile de transpiration recouvrant son front alors qu’il voyait le sang affluer sur son pantalon. La balle était en lui mais avait touché son artère. Il avait commencé à retirer sa ceinture et Kaori avait pris le relais, la libérant avant d’en entourer sa cuisse et la serrer. La douleur avait encore été insupportable mais il avait serré les dents, ne laissant échapper qu’un grognement sourd. Il devait le faire pour ne pas effrayer plus les enfants qui pleuraient à côté d’eux.  

 

- Je vais bien, Kaori. Ca cicatrise normalement, je pourrai bientôt de nouveau courir après les filles., la taquina-t-il, revenant au moment présent.  

- Ryô…, gronda-t-elle.  

 

Il la regardait calmement, elle savait qu’il allait bien, guérissait mais, parfois, elle ne pouvait s’empêcher de revoir son visage qui blêmissait, de l’entendre bafouiller alors que l’état de choc le guettait, de ressentir l’angoisse qui était montée alors qu’ils avaient été séparés. Saeko était arrivée et elle n’avait pas réfléchi plus de deux secondes avant d’aider Ryô à monter dans sa Porsche, de donner des instructions aux policiers qui avaient débarqué juste après avant de l’emmener chez le Professeur.  

 

- Tout va bien. Viens., lui demanda-t-il, lui tendant la main.  

- Viens., insista-t-il.  

 

Elle s’exécuta et vint s’asseoir près de lui. Il passa aussitôt un bras autour de ses épaules, l’attirant contre lui.  

 

- Quand j’ai dû… quand je t’ai vu partir dans la voiture de Saeko et que j’ai dû rester avec les policiers pour faire une déposition… j’ai eu tellement peur. Je sais que tu es fort et que tu ferais tout pour survivre mais… je n’étais pas avec toi. Pendant une heure, j’ai dû attendre pour savoir si tu allais bien. Je ne pouvais pas m’empêcher de me dire « et si... ». Je ne pouvais pas te perdre aussi., lui dit-elle, la gorge serrée.  

- Oublie tout ça et ne culpabilise pas. La période est particulière aussi. Ce jour-là, ça faisait trois ans qu’il était mort. On venait de fêter les quatre ans des jumeaux. C’est un moment encore difficile pour toi, surtout qu’ils ont posé beaucoup de questions sur leur père dernièrement., l’apaisa-t-il.  

- Tu… Tu ne te poses pas de question ? Tu n’as pas peur ?, lui demanda-t-elle, se laissant enfin aller contre lui.  

- Tu veux dire qu’ils ne m’aiment plus ?, précisa-t-il, la sentant acquiescer.  

- Non, aucun doute. Même s’ils ont besoin d’un peu de distance pendant un temps pour trouver leur place et la mienne, je resterai là et j’attendrai. Ils doivent savoir qui est leur père biologique. C’est important pour eux et ça l’est pour moi aussi., lui assura-t-il.  

 

Il se demanda à quoi elle pensait alors que le silence s’éternisait entre eux. Il ne la pressa pas pour autant. Il la sentait réfléchir et lui laissa du temps. Soudain, un long soupir lui échappa. Elle nicha son visage contre lui et il sentit ses lèvres se presser contre lui.  

 

- Je ne sais pas comment tu fais. Tu es juste… parfait, si patient et compréhensif. Tu peux pas faire un truc nul que j’ai l’impression d’être un peu plus à la hauteur ?, plaisanta-t-elle soudain.  

 

Il fut surpris, ne s’attendant pas du tout à cela, que ce soit le compliment ou la plaisanterie, puis un sourire étira ses lèvres, son regard pétillant.  

 

- C’est toi qui m’as ordonné de rester assis, sinon je t’aurais montré à quel point je peux être crétin…, répondit-il sur le même ton.  

- Quoique… j’ai quelques sept années de crétinerie et imperfection à rattraper… Dans deux ans, je devrais avoir réajusté la balance., ajouta-t-il avec un sourire moqueur.  

 

Il fut ravi de l’entendre rire de bon cœur et de voir ensuite son regard noisette se lever et plonger dans le sien. Les nuages s’étaient évaporés et il en était soulagé. Il leva la main et caressa sa joue. Il ne dit rien et caressa juste son visage pendant un long moment, les yeux dans ses yeux, sentant ses traits se détendre parfaitement. Rassasié, enfin parfaitement sûr de réaliser qu’il ne rêvait pas, que c’était bien réel, il saisit son menton et l’embrassa avec douceur. Il ne lui dirait pas mais il avait eu peur lui aussi. Mourir maintenant, laisser deux enfants et elle derrière lui, c’était insupportable. D’habitude, il arrivait toujours à chasser cette idée au loin mais, depuis qu’ils étaient tous réunis, qu’il avait moins de choses à gérer, Kaori ayant fait son deuil, c’était beaucoup plus difficile de ne pas y penser, de ne pas les imaginer retraverser tout cela.  

 

- Je ferai tout pour survivre pour celle que j’aime… pour ceux que j’aime., lui rappela-t-il dans un murmure, les yeux dans les yeux.  

 

Il vit les siens s’embuer et effleura de nouveau ses lèvres avant de l’attirer contre lui. Il sentit ses bras glisser le long de ses hanches et remonter dans son dos, ses mains se posant sur ses épaules, le pressant contre elle.  

 

- Merci de les avoir protégés et merci d’être resté en vie., lui dit-elle.  

- C’est drôle, tu ne me remercies pas pour le surplus de corvées ménagères que tu te tapes., la taquina-t-il, moqueur.  

- Ne t’inquiète pas, je t’en ai gardé en réserve., répliqua-t-elle, s’écartant, arborant un sourire chaud.  

- Quelle femme… généreuse tu es., lui retourna-t-il avec une grimace qu’il démentit aussitôt avec un clin d’oeil.  

- C’est tout moi. J’ai toujours été pour donner sans compter., plaisanta-t-elle.  

- Il y a certains dons dont je me serais bien passé., pipa-t-il, se frottant le crâne machinalement.  

 

Elle posa les lèvres sur sa joue avant de tracer une ligne de baisers jusqu’à son oreille.  

 

- Il n’empêche que tu n’as jamais vraiment cherché à les éviter…, lui rappela-t-elle.  

- Peut-être que je voulais juste éviter un plus fort tonnage…, lui retourna-t-il, un sourcil levé.  

- Je n’en crois pas un mot., lui fit-elle savoir avant de regarder sa montre.  

- Je vais aller chercher les enfants. Tu as besoin de quelque chose ?, l’interrogea-t-elle.  

- Une partie de jambes en l’air ?, tenta-t-il.  

- Hmm, on manque un peu de temps… mais peut-être ce soir., suggéra-t-elle, un léger rose aux joues.  

- Je prends note., pipa-t-il, satisfait.  

 

Elle pressa sa main mais ne put la retirer puisqu’il l’attira à lui et lui démontra à quel point il était impatient d’être au soir avant de la laisser s’en aller.  

 

Lorsque les enfants rentrèrent, il remarque de suite que l’ambiance n’était pas tout à fait usuelle.  

 

- Alors ça a été à l’école ?, leur demanda-t-il, tentant de comprendre ce qui n’allait pas.  

- Oui., répondirent-ils tous deux avant de se mettre dans leur coin pour jouer.  

 

Il jeta un regard à Kaori qui haussa les épaules, ayant obtenu la même réponse sur le chemin malgré divers chemins empruntés pour essayer de comprendre. Ils ne les pressèrent pas plus de questions tout de suite, en lançant une de temps à autre pour voir s’ils étaient plus décidés à parler. Ce fut Hide qui lâcha le morceau au moment du repas. Il jouait avec la nourriture dans son assiette d’un air sombre et, soudain, les larmes au bord des yeux, il releva la tête vers sa mère.  

 

- C’est vrai qu’on ne peut pas avoir deux papas ?, demanda-t-il d’une voix légèrement tremblante.  

- Non, Hide. Ce n’est pas vrai. La plupart des enfants n’en ont qu’un mais vous, vous en avez deux., lui répondit-elle calmement.  

- Pourquoi ?  

 

Kaori jeta un regard à Ryô, régnant sur son impatience et sa tristesse à devoir réexpliquer une nouvelle fois la situation. Elle n’aimait pas le regard des enfants lorsqu’elle leur parlait de leur papa qui était au ciel. Ca restait douloureux. Elle le ferait pourtant malgré tout et s’écarta un peu de la table pour leur montrer qu’ils pouvaient venir à elle, ce qui fit son fils, Hanae se tournant vers Ryô à ses côtés.  

 

- Vous vous souvenez qu’on en a déjà parlé. Votre papa, celui qui a le même sang que vous, était très malade. Il vous a aimés tout le temps qu’il est resté avec nous mais après, il est parti au ciel, par delà les nuages. Il nous regarde et nous aime de là-haut et il a demandé à Ryô de devenir votre papa de cœur., leur rappela-t-elle avec douceur.  

- Donc si on doit faire un dessin de la famille, on peut mettre un deuxième papa en haut à côté du soleil ?, l’interrogea sa fille.  

- Oui, vous pouvez si vous en avez envie., lui fit-elle savoir.  

- Et si vous voulez faire des dessins qu’avec votre papa de sang, vous le pouvez aussi., leur indiqua Ryô.  

- Mais toi ?, lui retourna Hide, inquiet.  

- Tu ne veux plus être notre papa ?  

 

Le nettoyeur le regarda posément et lui sourit avec tendresse, tendant le bras au dessus de la table pour caresser ses cheveux.  

 

- Je serai toujours là pour être votre papa mais c’est comme pour ta sœur et toi. Vous êtes jumeaux mais vous n’êtes pas sur toutes les photos ensemble. Des fois, ça fait du bien d’être un peu seul aussi, de pouvoir profiter sans l’autre, non ? Ca n’enlève pas l’amour que vous vous portez., leur dit-il, croisant le regard aimant de sa femme.  

 

Kaori était émue par les mots qu’il venait de leur dire. Il lui montrait encore une fois à quel point il avait mûri depuis que leur partenariat avait été mis en danger des années auparavant.  

 

- C’est aussi pour cela qu’on vous demande des fois si vous voulez avoir chacun votre chambre. Ca ne vous empêcherait pas de jouer ensemble mais vous auriez votre propre espace., leur expliqua-t-il.  

 

Les jumeaux se regardèrent un long moment sans rien dire et ils les laissèrent faire. Ils ne dirent rien de plus, se tenant juste prêts à répondre à leurs autres questions qui ne vinrent pas.  

 

- Je devrais peut-être parler à l’institutrice de leur situation., fit Kaori, allongée dans le lit quelques heures plus tard.  

- Tu ne voulais pas le faire pour qu’ils aient une année normale, sans regard attristé ou traitement de faveur., lui rappela-t-il sans trace de jugement dans la voix.  

- Je sais… mais c’était peut-être une erreur. Elle pourrait intervenir si nécessaire., musa-t-elle.  

- Ca te paraîtra peut-être dur mais je pense que tu devrais t’en tenir à ton plan. Ils devront toujours y faire face, les questions viendront toujours, les remarques aussi, d’autres s’ajouteront et ils devront apprendre à vivre avec. Leur enfance sera toujours un peu plus dure que celle de la majorité des enfants mais on sera là et on les soutiendra et les aidera à grandir., lui opposa-t-il, ses doigts caressant son bras avec douceur.  

 

Il eut comme l’impression d’entendre les rouages de son cerveau tourner et lui laissa le temps de réfléchir.  

 

- Je ne sais pas… mais on va continuer ainsi., soupira-t-elle.  

- C’est plus raisonnable, je pense., admit-il avant d’esquisser un sourire.  

- Il me semble que tu m’as promis quelque chose cette après-midi., fit-il d’un ton suggestif.  

- Promis, c’est un bien grand mot. Il y avait un « peut-être », il me semble., répondit-elle, amusée.  

 

Elle sentit ses doigts se poser sur sa gorge et remonter doucement dans son cou puis sous son menton qu’il souleva.  

 

- Il y avait un « peut-être » ? Je ne pense pas non…, répliqua-t-il avant de se pencher vers elle pour l’embrasser.  

- Tu devrais aller consulter le Professeur., lui conseilla-t-elle alors que ses lèvres allaient toucher les siennes.  

- Quoi ?, fit-il, s’écartant surpris.  

 

Ce n’était pas vraiment la référence à laquelle il s’attendait en essayant de séduire sa femme. C’était plutôt un tue-l’amour qu’autre chose et il l’observa comme si une deuxième tête lui était poussée. Kaori soutint son regard un moment avec un air sérieux avant qu’il ne voit le coin de ses lèvres monter et descendre avant de s’étirer pleinement alors qu’elle se mettait à rire.  

 

- Tu verrais ta tête…, lui dit-elle, riant de bon cœur.  

- Quelle idée aussi d’invoquer le vieux schnock alors que je vais t’embrasser. On n’a pas idée franchement…, l’enguirlanda-t-il, boudeur.  

- Je ne fais que m’inquiéter pour toi puisque tu perds la mémoire…, argumenta-t-elle, joueuse.  

- Je ne perds pas la mémoire puisque je me suis souvenu que tu m’avais promis tes faveurs ce soir., la contra-t-il.  

- J’avais dit « peut-être »… et ça tu l’as oublié., objecta-t-elle, se mettant à califourchon sur lui, prenant soin d’éviter sa blessure.  

- Je ne pense pas que ce soit un problème de mémoire alors., lui dit-il, glissant les mains sous sa nuisette et caressant ses cuisses.  

- Ah non ? Et qu’est-ce que c’est alors ?, lui demanda-t-elle, laissant ses doigts errer sur son ventre.  

- Un problème de conditionnement… comme la réaction que tu dois ressentir en dessous de toi…, lui fit-il remarquer assez fier de lui.  

 

Effectivement, elle ne pouvait manquer la manifestation grandissante de son désir contre son intimité et la réaction qui s’en suivait dans son propre corps.  

 

- Un problème de conditionnement ?, reprit-elle avec un peu moins de bravado mais une petite pointe d’excitation dans la voix.  

- Femme sublime égale lever de drapeau, proposition de sexe égale certitude, pas « peut-être »., expliqua-t-il, glissant les mains sur ses épaules avant de faire tomber les bretelles de la nuisette.  

 

Il observa avec toujours autant de gourmandises les atouts féminins qui se dévoilèrent et ne tarda pas à venir leur rendre hommage, sentant sa partenaire onduler sur sa virilité.  

 

- Donc si on parlait sexe et que je te disais « pas ce soir »…, commença-t-elle.  

- Autant ne pas en parler…, la coupa-t-il, la voyant se mordre la lèvre en réaction à ses caresses sur sa poitrine.  

- Tu me connais, Kaori., finit-il malgré tout par dire.  

 

Le ton de sa voix, beaucoup plus sérieux, lui fit baisser le regard et elle revit en lui ce qu’elle connaissait déjà : le respect qu’il lui portait. Il pouvait plaisanter de son soi-disant réflexe pavlovien face au sexe, elle savait qu’il ne la forcerait jamais à rien même s’il la connaissait sur le bout des doigts, qu’il savait sur quel bouton appuyer pour l’amadouer. Il la respectait, l’aimait et la protégeait de tous, même de lui-même s’il le fallait. Elle se pencha sur lui et vint l’embrasser, sentant ses mains glisser dans le bas de son dos, se logeant sur ses reins. Ils échangèrent un long baiser empreint de tout l’amour qu’ils se portaient et prolongèrent ce moment, plongeant dans le regard l’un de l’autre et se murmurant des mots d’amour un temps. Ils s’aimèrent sur le même mode, avec tendresse, douceur et beaucoup de précautions pour ne pas aggraver la blessure de Ryô.  

 

- Reste contre moi., lui demanda-t-il lorsqu’ils se séparèrent, alanguis et qu’elle glissa à ses côtés.  

- Je ne veux pas te faire mal., lui opposa-t-elle.  

 

Il ne répéta pas sa demande mais passa un bras autour de ses épaules et l’attira contre lui, déposant un baiser dans ses cheveux.  

 

- J’aime notre vie, Kaori. Tout n’est pas facile mais elle est parfaite à mes yeux., lui confia-t-il, dessinant des arabesques sur son bras à nouveau.  

 

Imaginait-elle l’effet que lui faisaient ses doigts qui glissaient sur son abdomen ? Sentait-elle les battements de son cœur qui s’accéléraient ? Par moments, ça lui semblait presque un peu trop fort, presque irréel mais, quand elle s’immobilisa, il eut presque envie de lui demander de continuer, ne s’en retint que de justesse.  

 

- Presque parfaite…, murmura-t-elle.  

- Pardon ?, fit-il, surpris par ses mots.  

 

Qu’avait-il manqué ? Que pouvait-il lui manquer ? Il baissa les yeux vers elle et croisa son regard noisette. Il brillait sereinement, transpiré l’amour qu’elle lui portait, le bonheur qu’elle ressentait. Il ne voyait pas de signe de tristesse ou de colère alors pourquoi pensait-elle que leur vie était presque parfaite, se demanda-t-il.  

 

Sans faillir, elle soutint son regard, se demandant comment elle pouvait l’aimer toujours autant, voire encore plus malgré les années qui passaient. Elle était heureuse avec cet homme et leurs enfants, elle aimait sa vie, la vie qu’ils s’étaient faites forgée sur le respect, l’écoute et l’amour. Elle avait trouvé un équilibre… presque parfait. Elle esquissa un sourire et se pencha à son oreille. Elle ne savait pas pourquoi elle le faisait ainsi alors qu’elle aurait pu lui en parler à voix haute mais c’était la manière qui lui semblait la plus adaptée pour lui parler de cette chose qui viendrait en plus, comme la cerise sur le gâteau. Quand elle croisa son regard après lui avoir murmuré ces quelques mots, elle ne vit qu’un bonheur immense et un futur radieux. 

 


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