Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 115 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 04-06-24

 

Commentaires: 99 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 110 :: Chapitre 110

Publiée: 31-05-24 - Mise à jour: 31-05-24

Commentaires: Bonsoir, voici l'avant-dernier chapitre de cette histoire. Que dire? Pas grand-chose, c'est toujours un sentiment un peu doux-amer d'arriver au bout d'une histoire, surtout quand elle est aussi longue. J'espère que ça vous plaira. La fin devrait arriver avant milieu de semaine prochaine. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 110  

 

- Et ça, je le pose où ?, demanda Kaori, montrant la pile de livres qu’elle portait.  

 

Hide la regarda puis sa chambre, sa toute nouvelle chambre pour lui tout seul et montra l’étagère dans un coin.  

 

- Là !, cria-t-il, excité.  

- Je m’en doutais mais sur quelle étagère ?, précisa-t-elle avec un sourire indulgent.  

- Euh… Celle-là !, fit-il après quelques secondes d’intense réflexion.  

- D’accord., dit-elle, posant les livres là où il lui avait montré.  

- Et si je faisais ton lit maintenant ?, proposa-t-elle.  

- Non ! J’ai encore ma caisse de jouets ! Viens, maman, on va le chercher !, lui dit-il, la prenant par la main.  

- Hide, je dois aussi aller préparer la table pour tout à l’heure… avant que tout le monde arrive., lui rappela-t-elle.  

- Mais maman… mes jouets…, la supplia-t-il avec son regard profond et implorant.  

 

Elle ne pouvait pas dire non à ce regard-là. C’était une faiblesse de sa part mais elle ne pouvait pas alors elle le laissa la tirer par le bras jusqu’à la chambre qu’il partageait avec sa sœur.  

 

- Elle est là mais elle est trop lourde pour moi. Tu l’amènes dans ma chambre… s’il te plaît ?, ajouta-t-il avec retard.  

 

Elle regarda la caisse, hésita puis se pencha pour l’attraper mais deux mains apparurent dans son champ de vision la devançant.  

 

- Hors de question ! C’est moi qui montre mes muscles, Sugar., lui fit-il savoir d’un air malicieux.  

- Hanae aimerait que maman lui fasse son lit parce qu’elle le fait mieux que moi… que ne faut-il pas entendre ?, soupira-t-il exagérément, faussement vexé.  

- Ok. Je viendrai faire celui de Hide après., lui dit-elle, jetant un dernier regard dans ce qui avait été leur chambre jusqu’à aujourd’hui.  

 

Une nouvelle page se tournait, se dit-elle, un léger pincement au cœur. C’était le jour qu’ils avaient décidé quelques semaines auparavant. Après une énième dispute entre eux sur leurs habitudes qui divergeaient, sur un jouet dont ils ne savaient plus vraiment à qui il était et la discussion qui s’en était suivie, les jumeaux avaient demandé à avoir chacun leur chambre. Ils n’avaient pas été plus surpris que cela puisque depuis quelques temps, chacun prenait un peu plus de temps de manière isolée.  

 

Néanmoins, quelques jours plus tard, lorsque chaque chambre avait été prête et qu’ils avaient proposé de faire le déménagement, les enfants avaient reculé et ils avaient proposé cette solution : déménager le jour de leur anniversaire pour marquer leur passage dans la sixième année, presque leur changement de classe également. Ils y étaient : aujourd’hui était le jour de leur cinq ans et, dès qu’ils avaient été habillés, ils avaient commencé à bouger les affaires… qu’ils avaient déjà triées la veille heureusement.  

 

- Ca va ?, demanda Ryô, passant les bras autour de sa taille et l’attirant contre son torse.  

 

Il ne l’avait pas entendue rejoindre la chambre de leur fille et s’était inquiété. Cette période de l’année était toujours particulière pour elle et il était attentif pour pouvoir être là si elle en avait besoin.  

 

- Oui… C’est juste étrange de se dire qu’ils ne seront plus ici., murmura-t-elle.  

- Ils grandissent. C’est bien qu’ils aient décidé eux-mêmes de se séparer. Ce n’était pas vraiment un problème mais ils auront plus d’intimité… et feront moins de boucan le soir., plaisanta-t-il, la faisant sourire.  

- C’est vrai. Ils ont cinq ans… Pour moi, ce sont encore des bébés mais ils ont cinq ans… déjà…, soupira-t-elle, posant la main sur les siennes.  

- Essaie seulement de leur dire que ce sont encore des bébés., la taquina-t-il.  

 

Ils râleraient haut et fort, s’indigneraient d’être ainsi traités, pensa-t-elle avec un sourire. Elle ne put s’empêcher de rire légèrement. Ryô posa les lèvres sur sa tempe, heureux de la voir de nouveau plus légère.  

 

- J’ai proposé à Hide de faire son lit. Va faire celui de Hanae et après, on se rejoint pour préparer la table pour tout à l’heure., lui suggéra-t-il avec tendresse.  

 

Elle acquiesça et ils se séparèrent, chacun partant vers une chambre.  

 

Deux heures plus tard, les invités commencèrent à arriver et tous eurent droit à la visite sur un ton excité des nouvelles chambres des jumeaux avant que les enfants s’y enferment par affinités au départ avant de jouer indifféremment d’un côté ou de l’autre.  

 

- Cinq ans déjà… C’est passé vite…, laissa échapper Mitsuko, regardant ses petits-enfants passer comme des flèches, prendre deux-trois choses sur la table suivis de leurs cousins puis disparaître de nouveau en haut des escaliers.  

- Oui. Je me souviens encore d’eux à leur naissance. Ils étaient si petits., fit Miki.  

- Tu dis la même chose de Hime. Les enfants grandissent., répondit Umibozu avec calme.  

- Oui mais… c’est normal, non ? Avant, j’avais l’impression que ce serait une éternité mais tout passe si vite., ajouta-t-elle.  

- Ne me dis pas cela., fit Kazue, caressant son ventre arrondi.  

- Tout est relatif. Profite de chaque moment qui passe au jour le jour. En fait, c’est lorsqu’on se retourne comme des jours comme aujourd’hui en arrière que ça paraît rapide. Le reste du temps, c’est normal. Les journées sont juste plus occupées., plaisanta Kaori, se souvenant de tout ce qu’ils avaient déjà fait depuis ce matin.  

- Il y a même des moments où on voudrait que ça passe plus vite., plaisanta Ryô.  

 

Il adressa un regard de connivence à sa femme et croisa celui compréhensif de tous les parents autour de la table, même les plus âgés.  

 

- Je ne pense pas, non. Je suis sûre d’avoir envie que le temps ralentisse., soupira Kazue.  

 

Mick lui lança un regard indulgent. Sa femme était sur un petit nuage depuis qu’elle était enceinte, pleine de rêves et imaginant déjà les moments heureux qu’ils vivraient à trois. Lui était très heureux mais il avait aussi retenu tout ce que ses amis lui avaient déjà confié. Il n’irait cependant pas à son encontre.  

 

- Je me souviens avoir imploré toutes les divinités pour que les coliques cessent enfin lorsque Yoshihide était petit… et aussi qu’il passe enfin à une alimentation plus normale. J’ai adoré l’allaiter mais c’était un ogre., se souvint Mitsuko avec tendresse, un sourire aux lèvres.  

- Moi, c’étaient les nuits. Hime avait du mal à dormir seule et elle a vraiment fait ses nuits tardivement. Je rêvais d’avoir une vraie nuit., soupira Miki.  

- Heureusement que Toya a fait ses nuits rapidement lui., ajouta-t-elle, jetant un regard derrière elle pour observer son bébé dormir.  

 

Quand elle revint sur l’assistance, elle se tourna vers Kaori, attendant de savoir ce qu’elle avait à dire et elle imaginait qu’avec des jumeaux, elle en aurait…  

 

- Les jumeaux… Ils ont été parfaits., répondit la rouquine malicieusement.  

- Ils étaient juste deux, ce qui fait que lorsqu’on avait fini un cycle, on recommençait le suivant…, pipa-t-elle en souriant.  

 

Elle le pouvait maintenant qu’ils étaient plus grands. Ca avait été sportif, fatigant et très dur par moments d’avoir l’impression de ne pas toujours profiter d’eux comme elle l’avait imaginé, surtout qu’il y avait d’autres choses à gérer.  

 

- Sans compter Yoshi qui ne pouvait pas aider comme il le voulait., intervint Mitsuko avec encore un soupçon de tristesse dans la voix en évoquant son fils.  

- C’est vrai mais il a quand même réussi à trouver sa place et participer à leur éducation, à s’occuper d’eux… tant qu’il l’a pu., acquiesça Kaori, un pincement au cœur.  

 

Elle sentit la main de son mari serrer la sienne et comprit qu’elle n’avait certainement pas pu cacher l’émotion qui était montée au souvenir de Yoshi. Il ne parla pas mais elle comprit la question muette et hocha la tête pour lui dire qu’elle allait bien.  

 

- C’était un bon père. Il avait à cœur que vous soyez tous les trois heureux., dit-il, un moment plus tard.  

 

Kaori ne sut quoi dire, luttant contre les larmes qui montèrent. Elle ne voulait pas pleurer ce jour-là. C’était l’anniversaire des enfants, un moment heureux et joyeux, et elle ne voulait pas le gâcher en versant dans trop d’émotions négatives. Elle pensait qu’elle y arriverait mieux mais ne put lutter contre les traîtresses qui coulèrent. Elle sentit Ryô se rapprocher d’elle et l’enlacer alors que de l’autre main, il essuya les perles salées.  

 

- Respire., lui murmura-t-il à l’oreille, laissant sa main descendre sur son ventre pour le sentir se lever et baisser au fil des inspirations qu’elle prenait et expirations qu’elle relâchait.  

 

Elle se concentra sur les sensations apaisantes qui naissaient sous la caresse de son pouce et posa la tête sur son épaule quand elle parvint enfin à se détendre un peu.  

 

- Je pense qu’il serait satisfait de la façon dont vous avez poursuivi votre vie., affirma son beau-père avec tendresse.  

- Maman !, crièrent les jumeaux arrivant de nouveau en courant.  

 

Ignorant les traces de larmes, ils se jetèrent sur elle, leur impact amorti par le bras de leur père. Lorsqu’ils furent calés contre elle sans risquer de lui faire mal, il retira son bras et leur laissa plein accès. Ils en avaient besoin mais elle encore plus.  

 

- Quand est-ce qu’on mange le gâteau ?, lui demandèrent-ils en chœur.  

- On a faim !, affirma Hide, les yeux brillant de gourmandise.  

- Il reste encore des légumes si tu veux…, suggéra Ryô, tirant un sourire amusé des adultes autour de la table.  

- Non, pas des légumes !, s’indigna le petit garçon.  

- Tu n’as pas faim alors, comme avant ?, fit-il innocemment alors qu’à peine deux des enfants présents avaient daigné venir manger au moment du repas… et ce n’étaient pas les jumeaux bien trop excités pour pouvoir s’asseoir à table.  

- Si ! J’ai faim ! Je veux du gâteau !, lui assura Hide.  

- Papa, moi je veux bien manger des légumes si ça me permet d’avoir du gâteau après., minauda Hanae, lui lançant un regard de cocker.  

 

Rester fort, se dit Ryô, se sentant fondre face à son joli minois. Sa tendresse était lisible sur son visage et fit ricaner Kaori qui se rappelait une nouvelle fois le contraste qu’il offrait avec l’homme sérieux ou encore celui pervers qu’il lui avait déjà montré. Il était où l’homme qui prétendait détester les gamins ? Elle n’y avait jamais cru mais encore moins maintenant.  

 

- A quoi tu penses ?, murmura-t-il à son oreille.  

- A toi., lui dit-elle avec un petit sourire amusé.  

- Ca me touche, surtout que je suis juste à côté de toi., lui fit-il savoir, caressant sa nuque du bout des doigts.  

- Ca ira, Hanae. Pas besoin de manger des légumes pour avoir du gâteau., leur fit-il savoir.  

- Continuez à câliner votre mère. Je vais les chercher., leur dit-il, se levant, suivi par son beau-père d’adoption.  

- Je ne le dirai jamais assez. Merci, Ryô de tout ce que vous avez fait pour eux quatre pendant toutes ces années., lui dit ce dernier, fier de lui.  

 

Ca avait été un peu étrange de voir cet homme si proche de sa belle-fille rester toujours dans son environnement alors qu’elle était mariée avec Yoshi. Il avait regardé un temps d’un œil méfiant leurs interactions se posant beaucoup de questions mais il avait compris les liens indéfectibles que les deux se portaient mais par dessus tout le respect mutuel qui les animait et s’était étendu à son fils. Dès lors, il n’avait plus douté des intentions éventuellement malhonnêtes.  

 

- Je… Je n’ai rien fait de particulier., objecta le nettoyeur.  

- Oh que si mais je sais que vous n’aimez pas en parler., plaisanta son aîné, tirant un sourire amusé de son homologue.  

- Cinq bougies sur chaque, toutes allumées. On est paré., fit Ryô redirigeant la conversation en terrain neutre.  

- Je suis heureux de vous compter dans la famille. Vous êtes comme un fils pour moi., lui fit savoir l’homme malgré tout.  

 

Levant un des plats, Ryô s’immobilisa, ému bien plus qu’il n’aurait pu le dire. Il ne sut quoi répondre mais visiblement ce n’était pas nécessaire puisque le grand-père lui sourit, hocha légèrement la tête avec un regard pétillant avant de sortir de la cuisine.  

 

Peu après, un chant d’anniversaire joyeux résonna dans l’appartement et deux enfants au regard brillant se prêtèrent au jeu des photos avant de souffler de toute leur force les cinq bougies allumées devant eux. Le gâteau attira forcément beaucoup plus de monde à table que le reste du repas, donnant lieu à des rires amusés ou des cris face aux traces de chocolat qui menaçaient vêtements blancs et coiffure délicate mais ce ne fut pas grand-chose face au niveau de décibels qui fut atteint juste après avoir débarrassé la table et que le temps des cadeaux arriva.  

 

Ryô debout derrière elle, les mains sur ses épaules, Kaori regarda ses enfants ouvrir leurs présents avec de grands yeux ravis, pousser des cris excités à chaque fois qu’ils découvraient ce qui se cachait sous le papier et extraire leur précieux nouveau bien. C’était un moment léger et plein de joie qui lui fit beaucoup de bien alors qu’elle sentait non loin la nostalgie errer, prête à lui rappeler ce qu’ils avaient perdu tous les trois.  

 

- Nous avons autre chose pour les jumeaux., fit soudain Mitsuko après avoir jeté un regard à son mari.  

 

Celui-ci acquiesça et lui serra la main brièvement. Elle sortit de son sac à main deux longs étuis en velours bleu foncé entouré d’un nœud qu’elle glissa vers les enfants.  

 

- Vous les aviez déjà bien gâtés, Mitsuko…, fit Kaori, gênée.  

- En fait… Ce n’est pas de notre part., fit sa belle-mère dont la gorge se serra.  

- C’est de leur père., compléta son mari.  

- Papa ?, firent les enfants, se tournant vers Ryô sans vraiment bien comprendre pourquoi c’était leurs grands-parents qui avaient le cadeau qu’il voulait leur faire.  

- Pas moi, les enfants. Votre premier papa, celui de sang., les corrigea-t-il posément, massant les épaules de sa femme qui s’était soudain tendue.  

- C’est vrai ?, firent-ils en chœur, surpris, regardant leurs grands-parents de nouveau.  

- Oui. Tenez., fit Mitsuko.  

 

Les jumeaux regardèrent les paquets et on pouvait lire une certaine appréhension sur leurs visages. Aussi lorsqu’ils se tournèrent vers elle, quêtant son approbation, Kaori força un sourire sur ses lèvres malgré sa propre tension et acquiesça, chassant la boule qui obstruait sa trachée.  

 

- Allez-y, ouvrez-les., les incita-t-elle.  

 

Contrairement à avant, ils défirent doucement le nœud avant d’ouvrir la boîte, découvrant deux gourmettes argentées marquées à leur prénom.  

 

- C’est beau…, murmura Hanae, frôlant le métal du bout des doigts.  

- Je peux la mettre ?, demanda-t-elle.  

- Bien sûr, chérie., répondit Kaori, se redressant sur sa chaise.  

 

Elle prit entre ses doigts le bijou que lui tendit sa fille et l’observa un instant, lisant le message gravé à l’arrière : je t’aime pour toujours, papa.  

 

- Pourquoi tu pleures, maman ?, s’inquiéta sa fille, posant la main sur sa joue et la caressant comme elle le faisait quand elle pleurait.  

- Parce que je suis heureuse… Ca me touche de savoir que votre papa a pensé à votre cinquième anniversaire. Je suis sûre qu’il aurait été heureux de vous voir aussi heureux., lui dit-elle, prenant son visage entre ses mains avant de l’attirer avec douceur pour poser les lèvres sur son front.  

 

Elle prit la gourmette et la plaça autour du poignet de sa fille avant d’en faire de même avec Hide, le serrant contre elle à son tour.  

 

- On les ajustera mieux demain. Faites attention pour aujourd’hui., leur demanda-t-elle.  

- Promis maman !, répondirent-ils avant de repartir jouer.  

- Ca va aller, Kaori ?, se soucia Miki.  

 

Elle sentit le Professeur la scruter intensément et esquissa un sourire.  

 

- Un peu trop d’émotions peut-être mais ça ira. Il ne m’avait pas parlé de ça., fit-elle à l’adresse de ses beaux-parents, sans aucun reproche dans la voix.  

- Il a laissé une boîte à la maison avec des petites choses à leur remettre à des moments qu’il a jugés importants pour eux., lui expliqua son beau-père.  

- Si un jour nous ne sommes plus en mesure de le faire, ce sera à toi de prendre le relais.  

- A nous… si tu en as besoin., intervint Ryô avec tendresse.  

 

Elle leva les yeux vers lui et lui sourit doucement, touchée.  

 

- Ce sera fait. On ne veut pas qu’ils l’oublient bien au contraire., acquiesça-t-elle.  

- On a confiance., lui assura Mitsuko, son mari acquiesçant.  

 

Ils s’observèrent quelques instants avant de reprendre une conversation moins émotionnelle sur la future année scolaire des jumeaux, l’année en cours se terminant peu de temps après. Deux heures plus tard, les plus jeunes commencèrent à descendre pour venir trouver leurs parents. Les jumeaux arrivèrent et vinrent chercher de la tendresse auprès de leurs grands-parents qui venaient d’annoncer qu’ils allaient partir avant de se réfugier auprès de leurs parents.  

 

- Il est temps d’aller au lit., leur fit savoir Kaori alors que Miki recueillait Hime à son tour.  

- Vous pouvez encore rester si vous voulez. Je vais aller coucher les jumeaux., leur dit-elle, se levant.  

- Je vais aider Ryô à débarrasser un peu pendant que Falcon prépare les enfants à rentrer., lui apprit son amie.  

- Tu n’es pas obligée., objecta la rouquine.  

- Profite de tes enfants., la contra la barmaid, la prenant dans ses bras quelques instants avant de la laisser partir.  

- Merci d’être là, d’avoir toujours été là., leur dit-elle, se tournant également vers tous les autres membres de leur grande famille.  

 

Elle disparut, prenant par la main les jumeaux avant de se mettre à pleurer devant eux.  

 

- C’est encore dur pour elle, n’est-ce pas ?, fit Saeko, contemplant son amie disparaître.  

- Certains jours comme celui-ci plus que d’autre. Elle ne l’oubliera jamais., répondit Ryô posément.  

- Et c’est bien ainsi., ajouta-t-il parce qu’il le pensait sincèrement.  

 

Sans Yoshihide Nishihara, il ne serait pas aujourd’hui le mari de Kaori Makimura. Ils auraient certainement continué leur petit jeu et la vie ne serait pas aussi belle ni pleine de rires et de joie. Ce n’était pas facile tous les jours mais ils étaient ensemble et c’était tout ce qui comptait.  

 

- Allez mettre votre pyjama et vous brossez les dents et rejoignez-moi dans la chambre d’Hanae., ordonna Kaori avec douceur.  

- Pourquoi pas la mienne ?, demanda Hide d’un air boudeur.  

- Demain, on racontera l’histoire dans ta chambre. Aujourd’hui, j’ai envie de regarder un peu les étoiles en vous attendant et on les voit mieux de son côté., expliqua-t-elle patiemment, caressant ses cheveux.  

 

Il ressemblait tant à son père, se dit-elle sentant son sourire trembler légèrement.  

 

- Hmm… d’accord ! A tout de suite maman !, fit-il, courant vers la salle de bains.  

 

Kaori les laissa faire. Ils avaient eu largement le temps de les observer faire, les aider, leur apprendre qu’elle se sentait assez confiante de les laisser seuls pour se changer. Elle alla donc dans la chambre de sa fille et se posta près de la fenêtre, observant les extérieurs un temps avant de lever les yeux vers le ciel étoilé. On les voyait vraiment mieux de ce côté qui était moins éclairé que celui où se situait la chambre d’Hide. Les étoiles brillaient dans le ciel dégagé et c’était beau à voir. Demain matin, ils auraient certainement froid mais c’était bien le cadet de ses soucis. Ils profiteraient certainement d’un moment au lit, d’abord seuls, Ryô collé dans son dos, déposant des baisers légers sur sa nuque, une main sur son ventre. Chercherait-il à aller plus loin ? Peut-être… elle savait à quel point il pouvait être doux aux petites heures du matin… Puis les enfants viendraient certainement les rejoindre, grimpant sur le lit et sous les couvertures pour un câlin général. Cinq ans mais encore de grands bébé et elle en profiterait tant qu’elle pourrait.  

 

- Tu aurais aimé ces moments-là aussi., murmura-t-elle, le regard fixé sur une étoile.  

- Nos enfants sont extraordinaires, Yoshi. Je ne te remercierai jamais assez pour ce cadeau., ajouta-t-elle.  

 

Elle laissa alors le silence l’entourer et trouva un certain apaisement à rester là en attendant ses enfants, se remémorant des souvenirs du passé et ceux de la journée, les sourires, les rires ou parfois juste regardant le ciel noir illuminé d’étoiles. 

 


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